Les voyageurs d'affaires mettent-ils en péril les données de leur entreprise lorsqu'ils voyagent?
Si l'entreprise doit garantir la protection des données personnelles des collaborateurs qu'en est-il de la protection des données de l'entreprise? Le voyageur d'affaires n'est-il pas, involontairement, vecteur de risque pour son employeur à l'heure où le risque cyber n'a jamais été aussi élevé?
Je m'abonneC'est en tous cas l'inquiétude de 65% des voyageurs d'affaires qui déclarent ne pouvoir garantir avec certitude la sécurité des données de leur employeur, selon la dernière étude CWT. Si les Américains se montrent plutôt confiants : 46% sont sûrs de ne pas compromettre les données de leur employeur lors de leurs déplacements, les français sont beaucoup plus réservés sur la question. Seuls 19% sont certains de ne pas mettre en danger les données lors de leurs déplacements.
Près de la moitié des répondants français s'estiment personnellement responsables de la sécurité des données liées à leur entreprise. L'étude fait également ressortir qu'ils craignent particulièrement trois types de situations de vulnérabilité : le vol ou la perte de leurs ordinateurs ou autres appareils mobiles pour 33%, l'utilisation des réseaux Wi-Fi publics pour 19% et l'accès à sa messagerie professionnelle pour 10%.
D'ailleurs, ces inquiétudes sont justifiées puisque 37% des voyageurs interrogés, tous pays confondus, ont admis avoir téléchargé un document inconnu envoyé par un expéditeur inconnu et avoir déjà ouvert un e-mail de phishing. Si l'on ne considère que les voyageurs français, les chiffres grimpent à 41% pour l'expéditeur inconnu et à 39% pour l'e-mail de phishing.
Pour Andrew Jordan, Executive vice president & chief technology officer de CWT, "ces résultats montrent que les voyageurs d'affaires ne sont pas suffisamment formés sur la protection des données de l'entreprise.[...] La sensibilisation et la formation sont essentielles pour se protéger de potentielles failles du système de sécurité."
En effet, si au global 62% des répondants déclarent savoir comment signaler correctement un e-mail de phishing, ce chiffre tombe à 53% parmi les répondants français. Certes, 40% des voyageurs français indiquent avoir reçu des conseils sur les erreurs à ne pas commettre mais seulement 20% déclarent avoir bénéficier d'informations et de conseils fréquents et formels sur la sécurité des données et la sécurité sur internet. Une situation à laquelle il serait préférable de remédier alors que le nombre de terminaux d'accès aux données se multiplient.