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Baromètre du voyage d'affaires EPSA : ce qu'il faut retenir

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Dans un climat macroéconomique incertain, le baromètre annuel d'EPSA dévoile une surprenante stabilité du voyage d'affaires à l'occasion du salon IFTM Top Resa. Basée sur un panel représentatif de 58 clients observés entre janvier et juin 2024, la 14e édition du baromètre révèle des tendances clés, allant de la maîtrise budgétaire aux enjeux environnementaux.

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Une réorganisation majeure de la distribution aérienne

L'une des évolutions les plus notables concerne la distribution aérienne. Depuis plusieurs années, les compagnies aériennes cherchent à réduire leur dépendance vis-à-vis des agences de voyages, en particulier les Global Distribution Systems (GDS), ces plateformes qui agrègent l'offre des compagnies et facilitent les réservations. Lufthansa a été la première à ouvrir la voie en 2015, en introduisant des surcharges pour les réservations effectuées via les GDS. Air France suit désormais cette tendance : dès le 1er janvier 2025, les entreprises devront payer un supplément de 24 € par billet si elles n'utilisent pas le nouveau canal de réservation NDC (New Distribution Capability) mis en place par la compagnie. Ces surcoûts pourraient rapidement se généraliser, impactant directement les agences de voyages et leurs clients.

Pourtant, la transition vers ce modèle n'est pas sans risque. L'exemple d'American Airlines, qui avait opté pour une stratégie agressive de distribution via des canaux exclusifs avant de subir d'importantes pertes (1,5 milliard de dollars) en raison de la défection de clients, démontre la sensibilité de ce marché. De plus, la mise en place de nouvelles taxes écologiques, comme celles annoncées par Lufthansa (72 € par billet), ou l'obligation d'utiliser des biocarburants (2 % en 2025, 5 % en 2030) en France, laisse entrevoir une augmentation structurelle des coûts du transport aérien. Toutefois, après les flambées tarifaires à deux chiffres de 2022/23, une accalmie semble se profiler : EPSA observe une hausse modérée des prix en 2024 (+9,8 % sur les vols domestiques et seulement +1,3 % sur les long-courriers).

Denica Tacheva

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