Concilier "good business" et "business for good"
Acheter responsable est une démarche qui s'impose peu à peu parmi les choix stratégiques des entreprises. Si tous les collaborateurs ne sont pas sensibilisés de la même manière, certaines pratiques peuvent s'avérer judicieuses pour faire évoluer les priorités.
Je m'abonneConseil en évolution des processus métiers, accompagnement à la transformation digitale, déploiement de solutions de Data science pour accroître sa performance... A première vue, Maltem Consulting est un cabinet de conseil comme beaucoup d'autres. Invité à l'occasion d'une rencontre organisée par FITT France (Forum de l'innovation technologique et de la transformation) en février, sur le thème des achats et collaborations responsables, son cofondateur Pascal Mennesson a rapidement fait connaître le caractère singulier de son organisation. Il ne conçoit pas d'essor "sans contribuer à un progrès de l'Humanité." La société est présente dans plusieurs pays dont la France, le Benelux, à Hong-Kong, mais aussi au Maroc ou à Madagascar où elle exerce son métier sans but lucratif. Dans son développement, elle s'appuie ainsi sur des expertises locales, dans un souci de développement social du pays en question.
Même s'il reste du chemin à parcourir, un nombre croissant de grandes entreprises se tournent vers des fournisseurs engagés dans une démarche responsable dans le but d'en faire des partenaires de long terme et ainsi améliorer durablement leur positionnement. Signe de l'évolution en la matière : le cercle du NRSC (Natural ressources stewardship circle), qui oeuvre en faveur du développement de filières d'approvisionnement responsables, rassemble de plus en plus d'acteurs de renom, à l'image de Hermès, Chanel ou encore Danone.
Selon le baromètre de la norme ISO 20400, qui régit des achats et comportements responsables, 66 % des responsables interrogés au sein des entreprises françaises connaissent désormais l'existence cette dernière, ce qui témoigne d'un progrès récent non négligeable sur ces questions.
De l'avis de Martine Vullierme, directrice adjoint Afrique Moyen-Orient chez Veolia, "il est souvent difficile de faire de l'innovation inclusive dans ce domaine au sein d'un groupe d'envergure. Faire de l'innovation sans impliquer la hiérarchie n'est pas souhaitable. Il faut absolument chercher à impliquer la direction opérationnelle pour être véritablement efficace."
Pour Pascal Mennesson, "il est également intéressant de regarder dans l'entreprise quels acteurs ont déjà été engagés ou sont engagés dans des démarches philanthropiques ou responsables. On se rend compte que ces profils sont bien plus nombreux que ce qu'on peut penser." Ces collaborateurs sont sensibles au fait d'oeuvrer pour l'intérêt général et représentent donc un levier pour porter l'évolution de l'ensemble de l'organisation et sensibiliser tous les collaborateurs en entreprise. L'idée est de les amener à devenir des mentors, de sorte qu'ils jouent un rôle constructif d'influence.