Rex Workplace par LVMH : Un modèle premium inspiré de la restauration
LVMH a repensé sa restauration d'entreprise comme une extension de son ADN. Qualité, service premium et innovation s'y conjuguent pour renforcer l'expérience collaborateur et le lien au bureau. Le témoignage de Franck Douau, son directeur de l'environnement de travail à l'occasion du SETA (Salon de l'environnement de travail et des achats) qui s'est tenu du 25 au 27 mars.

Se mettre à la place du collaborateur pour lui faciliter au maximum la vie tout en s'imprégnant des codes de l'hôtellerie. Telle est l'ambition de LVMH pour réenchanter l'expérience de bureau et délivrer de la valeur dans l'hybridation dans ses modes de travail. "Travailler sur cette partie servicielle de façon générale est donc essentiel. LVMH travaille sur "l'art de recevoir" les invités, les collaborateurs ou toutes autres personnes qui rentrent dans des bureaux de l'entreprise. Entre autres, des "gouvernants" ont ainsi pour rôle le bon accueil de tous", développe Franck Douau, directeur de l'environnement de travail chez LVMH.
Dans la maison de luxe, on ne parle donc plus de cantine mais de « salle à manger ». Une nuance qui reflète une ambition assumée : faire de la restauration un véritable levier d'attractivité et de fidélisation. " Fermer le restaurant le vendredi ? C'est le meilleur moyen d'inciter les collaborateurs à télétravailler. Et notre souhait n'est pas de dégrader l'expérience en fonction de l'affluence", résume Franck Douau. Pour réenchanter la vie de bureau, la nouvelle salle à manger, inaugurée en fin d'année dernière dans un bâtiment flambant neuf, propose un service à table, avec un accueil personnalisé et une brigade en cuisine. Deux formules sont proposées : 11 euros pour un plat avec entrée ou dessert, 13 euros pour le menu complet. "Les collaborateurs sont placés à table, comme dans un restaurant. Le service est fluide et l'expérience, qualitative", détaille Franck Douau. Résultat : entre 250 et 300 couverts servis chaque jour, pour un bâtiment de 540 postes.
Adapter l'offre à l'architecture et aux usages
Ce modèle n'est pas réplicable à l'identique dans tous les sites du groupe. "L'infrastructure est un facteur déterminant. Dans nos anciens locaux, il n'y avait pas de cuisine. Dans les nouveaux, elle a été pensée dès la conception", explique-t-il. Chaque nouveau bâtiment aura une offre adaptée à sa configuration et à son écosystème local. LVMH s'est doté d'une application de réservation qui permet aux collaborateurs de réserver leur créneau. L'application permet ainsi de mieux gérer les flux, lisser les pics de fréquentation et réduire l'attente. " C'est un levier de satisfaction mais aussi de lutte contre le gaspillage : on cuisine en fonction des réservations", ajoute Franck Douau. Le prestataire, une entreprise de la restauration commerciale, travaille exclusivement avec des produits frais, locaux et de saison. "Nous avons un chef pâtissier, un vrai chef en cuisine, et une exigence équivalente à celle d'un restaurant gastronomique", détaille le spécialiste de l'environnement de travail. Les invendus proches de leur DLUO (date de durabilité minimale) sont vendus avec une remise de 30 %. Au-delà, la réglementation impose leur destruction, un point encore sensible.
Co-construction et expérience collaborateur au coeur du dispositif
Plus qu'un lieu de repas, la salle à manger est conçue comme un espace de sociabilité. On y déjeune, mais on y travaille aussi. " C'est notre 'Caméra Café' à nous ", sourit Franck Douau. Une approche qui participe au sentiment d'appartenance au groupe, comme en témoigne le taux élevé de satisfaction exprimé par les utilisateurs. LVMH prévoit d'étendre cette approche à d'autres sites, avec des formats adaptés : réfrigérateurs connectés dans les bureaux de taille intermédiaire, corners snacking dans les espaces partagés, voire d'autres concepts inédits. Un groupe de travail réunissant une vingtaine de collaborateurs de tous horizons a été sollicité pour co-construire cette nouvelle offre avec comme objectif de garantir une cohérence avec l'ADN de la marque tout en assurant sa pertinence opérationnelle. À suivre.
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