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Rémunérations : l'Europe impose la transparence

Dès 2027, les entreprises de plus de 150 salariés devront rendre publics leurs écarts de rémunération entre hommes et femmes. Avec la nouvelle directive européenne sur la transparence des salaires, les employeurs devront revoir en profondeur leurs politiques salariales sous peine de sanctions.

Publié par Denica Tacheva le - mis à jour à
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Rémunérations : l'Europe impose la transparence

Les écarts de salaire entre hommes et femmes ne sont plus un secret. Avec cette nouvelle directive, l'Europe impose aux entreprises de dévoiler leurs pratiques salariales et d'agir pour plus d'équité. Une révolution qui impose une refonte stratégique des pratiques RH.

Une réglementation qui bouleverse les pratiques salariales

"Les écarts salariaux cachés ne seront plus tolérés." La nouvelle directive européenne sur la transparence des rémunérations vise à corriger une inégalité persistante. En moyenne, les femmes gagnent encore 14 % de moins que les hommes en Europe, un écart qui persiste malgré des décennies d'initiatives en faveur de l'égalité salariale. Désormais, les entreprises devront rendre des comptes et assumer leurs responsabilités.

L'obligation de transparence va bien au-delà d'un simple affichage des écarts salariaux. Elle impose aux entreprises de plus de 150 salariés, dès 2027, de publier des rapports détaillés sur les rémunérations. En 2031, cette exigence s'appliquera aux entreprises comptant entre 100 et 149 salariés. Les candidats bénéficieront également d'une meilleure visibilité : les offres d'emploi devront mentionner les fourchettes salariales, afin de garantir une équité dès l'embauche. Autre avancée majeure, les salariés auront un droit d'accès aux niveaux de rémunération moyens pratiqués dans leur entreprise, sans risque de représailles.

Des sanctions dissuasives pour garantir l'application

Au-delà de l'obligation de transparence, la directive met en place des mécanismes de contrôle stricts. Lorsqu'un écart de plus de 5 % est constaté sans justification objective, l'entreprise devra effectuer un audit salarial et prendre des mesures correctives sous six mois. La charge de la preuve est également inversée : en cas de litige, ce sera à l'employeur de démontrer l'absence de discrimination salariale, et non plus au salarié.

Ces contraintes réglementaires représentent toutefois une opportunité stratégique. Une politique salariale plus transparente et équitable renforce l'attractivité des entreprises, améliore leur marque employeur et favorise la fidélisation des talents.

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