Salon APS : le marché de la sécurité se porte bien
Le salon APS, dédié aux acteurs BtoB de la sécurité, ouvrira ses portes, dans un contexte plutôt favorable : le marché de la sécurité a en effet enregistré une croissance de 4% en 2016. Le point sur cette dynamique avec Jean-François Sol Dourdin, directeur du salon APS.
Je m'abonneLe salon APS, qui a pour vocation de "fédérer, faire découvrir et accélérer la transmission des solutions et des technologies qui font avancer le monde de la sûreté/sécurité", se tiendra du 26 au 28 septembre à Paris, Porte de Versailles (pavillon 5.2/5.3). Plus de 150 exposants et 6500 visiteurs sont attendus. "Fort du succès des années précédentes, APS s'apprête à vivre en 2017 l'édition de tous les records : surface en croissance, nombre d'exposants en hausse, offre élargie, participation des entreprises internationales en augmentation", annonce l'organisateur, Reed Expositions. Cette croissance s'inscrit dans celle, globale, du marché de la sécurité qui a progressé de 4% en 2016. Décryptage avec le directeur du salon, Jean-François Sol Dourdin.
Comment expliquer cette accélération du marché de la sécurité ?
Au niveau le plus professionnel, c'est-à-dire la résolution de problématiques de sécurité lourdes, au moins trois facteurs expliquent la bonne santé du marché de la sécurité : d'abord, l'avancée technologique et notamment digitale, qui impacte à la fois la nature des risques et les solutions proposées. Car aujourd'hui, la sécurité c'est aussi la capacité à intégrer et analyser une quantité de données de plus en plus grande. Ensuite, l'opinion a évolué vers plus d'acceptabilité de l'approche sécuritaire, par rapport à une hostilité historique. Cette évolution est liée bien sûr aux évènements, notamment terroristes. Enfin, le rapprochement et la coopération entre sécurité privée et sécurité publique, tendance de fond, traduit une convergence des univers, des moyens et des problématiques. D'ailleurs, cette année, le salon APS a des partenaires inédits comme le Conseil des industries de confiance et de sécurité, qui intègre des entreprises de défense et de sécurité, mais aussi la Gendarmerie nationale dont l'ambition est de sensibiliser les professionnels à certains types de risques comme la radicalisation dans l'entreprise.
Ce constat fait, quel est l'impact sur les entreprises ?
De plus en plus d'acteurs deviennent des intégrateurs et proposent des solutions globales de sécurité. Les "smart cities" sont l'exemple d'une approche globale de gestion d'une ville, dont la sécurité est une composante. On se trouve donc dans une logique d'intégration, de regroupement, de connexion des systèmes qui va changer la nature et la taille des contrats, plus importants en termes de CA. La sécurité brassant de plus en plus de données, les entreprises s'attendent à ce qu'elle soit hyper-réactive voire dans l'anticipation, ce qui suppose une organisation nouvelle : il faut pouvoir collecter de la donnée partout, la rassembler et la traiter puis mettre en place des actions. C'est tout un maillage qui doit se mettre en place.
À leur niveau, que peuvent-elles mettre en place ?
L'entreprise doit se mettre à niveau en termes de culture digitale. Il n'y a pas de sécurité si l'ensemble des collaborateurs, y compris les directeurs sécurité, n'y contribuent pas. Il faut donc développer la formation et la sensibilisation en permanence. C'est d'autant plus vrai que l'usage d'un certains nombre d'outils, en travail délocalisé, représente une vulnérabilité. Les décideurs trouveront d'ailleurs de nombreuses conférences au salon APS sur les process de mise en oeuvre des solutions de sécurité.
Quelles nouveautés présentez-vous cette année ?
Un programme de rendez-vous d'affaires est mis en place cette année, pour permettre la mise en relation à valeur ajoutée entre visiteurs et exposants. Le programme des conférences grossit, nous avons constaté une appétence sur certains sujets et notamment la question du risque terroriste pour les entreprises lambda : comment l'intégrer à la vie quotidienne de l'entreprise et à tous ses process, par exemple comment recevoir ses consommateurs sans que les contrôles de sécurité ne deviennent rédhibitoires, comment aborder les risques cyber pour les néophytes... 6500 visiteurs sont attendus, dont 2000 devraient assister aux conférences.
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