EADS confirme les délocalisations en zone dollar
Le président d'EADS, Louis Gallois, a confirmé la nécessité pour le constructeur aéronautique de délocaliser sa production hors de la zone euro.
Je m'abonneEn raison d'un euro trop fort, le président d'EADS, Louis Gallois (notre photo), a confirmé la nécessité pour le constructeur européen de sans doute délocaliser une partie de sa production en zone dollar d'ici la prochaine décennie. Près de 70% du futur Airbus A350 pourrait ainsi être acheté en dollar d'ici 2013. Par comparaison, 80% de l'A380 est acheté en zone euro.
À l'heure actuelle, Airbus effectue 76% de ses achats en Europe tandis que ses ventes sont réalisées à 60% hors de la zone euro. L'avionneur a déjà prévu l'ouverture d'une chaîne d'assemblage en Chine courant 2008 et pourrait faire de même aux États-Unis s'il remporte un prochain appel d'offres de l'armée américaine. Des projets en Russie et aux Émirats arabes unis sont en cours. Airbus pourrait suivre l'exemple de Latécoère, une autre filiale du groupe EADS, déjà présente en Tunisie, au Brésil et en République Tchèque.
EADS n'est pas le seul constructeur aéronautique engagé dans un processus de délocalisation en zone dollar. Dassault Aviation a indiqué vouloir faire de même d'ici quelques mois. Son président, Charles Edelstenne, a toutefois indiqué que les chaînes d'assemblage et les activités de haute technologie ne seraient pas délocalisées.