De la direction achats à la direction générale

Après 15 années passées au sein du Groupe Rocher, dont neuf ans en tant que directeur achats et qualité, Olivier Djezvedjian a été séduit par le projet d'une startup, Incara Lab, qui développe et commercialise des produits bien être "naturels et efficaces". Il ne quitte donc pas le domaine de la beauté mais quitte bel et bien la fonction achats. Olivier Djezvedjian prend la direction générale de cette société française adossée au groupe Anjac. "La dimension entrepreneuriale m'a vraiment intéressé", raconte-t-il, mais aussi et surtout le projet, "qui s'inscrit vraiment dans le digital". Cette marque "digital native" va donc chercher à créer une communauté de clients fidèles pour leur apporter des solutions naturelles et efficaces à des besoins mal ou imparfaitement adressés..."Les réseaux sociaux vont être un instrument capital pour se dire les choses avec les clients les plus intéressés par nos produits, les plus interactifs. C'est à ceux-là que l'on s'adressera pour qu'ils apportent une contribution au développement de nos produits", souligne Olivier Djezvedjian.

Olivier Djezvedjian

"Ces clients seront donc en relation avec notre comité scientifique" et "nous nous appuierons sur les laboratoires Anjac, qui comptent 80 chercheurs, ainsi que plusieurs sites de production, pour être agiles et commercialiser très vite les produits ainsi conçus." L'agilité et la rapidité d'exécution, souligne-t-il, sont déjà des marqueurs d'Incara: "nous avons été capables de créer une marque et de lancer un produit en moins de six mois de vie". Incara Lab a lancé, lundi dernier, son premier produit, LacimeTM.

Le nouveau DG est armé pour relever les défis qui s'offrent à lui, fort de sa longue pratique de la gestion de projets et de l'animation de ressources externes. "Ma force réside dans ma capacité à coordonner les compétences et à identifier les sujets qui vont arriver pour ne pas se laisser surprendre." Et parmi les sujets que l'ancien directeur achats et qualité est amené à traiter aujourd'hui, l'approvisionnement tient une place importante. "Pour le choix des ingrédients, nous travaillons avec des partenaires de longue date du groupe Anjac, dont nous connaissons les pratiques en termes de sourcing et de filière". Très engagé sur le terrain de la RSE, le directeur général d'Incara regrette toutefois l'absence sur le marché d'ingrédients bio et répondant au cahier des charges de l'efficacité. "Nous avons tellement poussé l'exigence dans la conception et la qualité des produits ; tellement poussé la recherche ("Notre parti pris est "l'origine naturelle, couplée à l'efficacité"), "que l'offre en ingrédients bio ne cochait pas toutes les cases."

Les efforts ont aussi porté sur d'autres aspects, tels que le packaging. "Nous avons mis l'accent sur l'éco-conception et nous proposons à nos clients de renvoyer les flacons une fois vides. Ils sont invités à conserver les emballages de livraison pour y remettre les flacons vides et nous les ré-expédier. Nous avons mis en place la logistique ad-hoc pour les collecter, ainsi qu'un circuit de nettoyage et désinfection avant réutilisation des flacons."

A n'en pas douter, sa longue expérience des achats, et de tous les sujets pilotés dans le cadre de cette fonction, va lui être très profitable.