Neo Sécurité au bord de la faillite
Le numéro deux français de la sécurité, Neo Sécurité, s'est déclaré, mardi 24 avril, en cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Paris. Une menace pour 5 000 emplois et un défi pour l'État.
Je m'abonneTempête en vue dans le monde de la sécurité. Le numéro deux français du secteur, Neo Sécurité, s'est déclaré en cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Paris le mardi 24 avril, selon une déclaration d'un porte-parole du groupe à l'AFP.
Si la faillite ne peut être évitée, "cela va être la plus grosse du quinquennat", a souligné ce dernier. "On demande juste un prêt relais de 15 millions d'euros", a indiqué le porte-parole. Le groupe demande également à bénéficier de la suspension provisoire de sa dette fiscale et sociale (40 millions d'euros).
Relayé par le site Lesechos.fr, un redressement judiciaire coûterait 100 millions d'euros à l'État selon le patron de Neo Sécurité, qui déplore "l'absence d'un véhicule étatique de financement des entreprises de services, qui représentent pourtant 60 % des emplois de l'Hexagone".
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Neo Sécurité emploie aujourd'hui 5 000 salariés en France et réalise près de 200 millions d'euros de chiffre d'affaires. L'entreprise travaille notamment pour l'ambassade des États-Unis à Paris, le parc Disneyland Paris à Marne-La-Vallée, la base de sous-marins de Cherbourg et celle de missiles à Saint-Tropez.
La société avait été constituée en mars 2009 lorsque Jean-Michel Houry, un ancien dirigeant de la Brink's, aujourd'hui patron du groupe dont il possède 30 %, et d'autres cadres, avaient repris les activités françaises, très déficitaires, du groupe britannique G4S. Neo Sécurité avait également signé un contrat de partenariat avec le spécialiste de l'accueil Phone Régie pour une mutualisation des services.