L'équilibre financier de l'entreprise impacté
Pour les gestionnaires de flottes concernés par l'IFRS 16, il convient d'anticiper, dès à présent, en sollicitant leur DAF, leur expert-comptable et leurs loueurs longue durée. Pour chaque véhicule en LLD, ils devront en effet déterminer le montant des loyers financiers, c'est-à-dire le montant net (hors frais financiers) du capital restant à rembourser, à partir de l'exercice 2019 jusqu'à l'échéance prévue du contrat de LLD.
Exemple avec un contrat de 36 mois/120 000 kilomètres pour un véhicule dont le prix catalogue est de 30 600 euros. Déduction faite des différentes remises obtenues et de la valeur résiduelle, sa valeur à financer en LLD (celle servant au calcul du loyer financier) s'établit finalement à 10 746 euros. Cette valeur sera comptabilisée en dette dans le bilan, diminuée de 3 682 euros chaque année (ce montant correspondant aux loyers remboursés au cours du dernier exercice écoulé) durant trois ans.
Pour les entreprises utilisatrices d'une flotte importante, le bilan pourrait considérablement se dégrader au point d'envisager une réduction de leur parc en LLD au profit d'une stratégie d'acquisition de leurs futurs véhicules. Une hypothèse intéressante du point de vue des DAF mais que les gestionnaires de flotte devront eux envisager avec prudence (au besoin en se faisant accompagner par un conseil spécialisé). Ils devront en effet être en mesure d'en évaluer tous les coûts ainsi que les multiples implications (Comment obtenir des remises à l'achat sans passer par un loueur ? A qui confier la maintenance dans le cas d'une entreprise multisites ? A quelle valeur pourront être revendus les véhicules ?). Une chose est certaine : cette analyse devra être engagée sans tarder car les véhicules actuellement sous contrat de LLD (à l'exception de ceux qui seront restitués d'ici le 31 décembre 2018) pèseront d'ores et déjà sur les comptes de l'entreprise en 2019.
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