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Des attraits pour l'hybride

L'hybride rechargeable, comme l'électrique deviennent les seules motorisations capables de remplir le quota de 10 % des véhicules à faibles émissions en 2021. Certes, ces véhicules coûtent plus cher que les thermiques, mais ils se démocratisent. En témoigne l'arrivée de la Peugeot 208 disponible en version électrique et hybride rechargeable. En outre, le calcul du TCO n'est pas si défavorable que cela en raison de valeurs résiduelles élevées. "Sur les hybrides rechargeables, les valeurs résiduelles sont plus soutenues que sur des motorisations thermiques, car la demande est relativement forte par rapport à une offre encore limitée, analyse Yoann Taitz, directeur des opérations chez le coteur Autovista. Ce constat devrait perdurer pendant les trois ou quatre prochaines années, le temps que se constitue un marché de l'occasion."

En ce qui concerne les modèles électriques, l'équation est plus délicate à résoudre : les particuliers sont peu friands de ces véhicules en occasion, sauf comme deuxième voiture à un prix plafond inférieur à 10 000 euros. Illustration avec les Renault Zoe mises à la route il y a trois ans, qui se revendent facilement, mais au plus juste. "Les constructeurs vont être obligés de sponsoriser les valeurs résiduelles des véhicules électriques car ils ont besoin de les vendre", ajoute l'analyste. Pour les entreprises, c'est le moment de négocier leurs acquisitions. Les constructeurs cherchent en effet à multiplier les ventes de véhicules peu émissifs qui seront prises en compte dans le calcul de leurs objectifs CAFE pour l'année suivante.

Revoir la car policy

Les professionnels dont les lois de roulage imposent du thermique, devront se tourner vers les moins émissifs. "L'entreprise peut baisser le niveau des motorisations quitte à offrir des équipements en compensation", souligne Caroline Disle. Par ailleurs, le calcul du prix de revient kilométrique (PRK) devient plus complexe pour des modèles mis à jour dont les caractéristiques telles que la périodicité d'entretien sont méconnues. "Le WLTP a un impact sur notre fonction de conseil. Sauf dans le cas où le choix des véhicules est fait directement par le collaborateur, nous souhaitons faire des préconisations au client en fonction du kilométrage pour déterminer les PRK optimaux", explique Vincent Hauville.

Ce dialogue avec le loueur doit également s'engager sur le choix des équipements pour choisir des configurations qui n'aggravent pas le score CO2. Enfin, si le mix énergétique global de l'entreprise doit se traduire par une dégradation des émissions, son impact financier peut s'atténuer en jouant sur la prolongation des contrats en cours. "Renouveler 20% du parc sur cinq ans permet de lisser l'augmentation de la TVS selon une courbe croissante", précise Caroline Disle. Le temps également de saisir de futures opportunités en fonction des renouvellements d'offre des constructeurs et des évolutions de la fiscalité.

 
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Jean-Philippe Arrouet

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