Et les acteurs locaux?
Dans la salle, le représentant d'une Chambre de commerce francilienne a posé une question intéressante: comment les petits acteurs locaux peuvent-ils accéder aux achats des grands comptes lorsque ceux-ci centralisent leurs achats avec des outils de e-proc ? Un ange est passé... "Agir localement est possible, cela m'est arrivé plusieurs fois d'intégrer des acteurs locaux dans des réflexions globales, il faut le prévoir dans les cahiers des charges ou en amont des actions globales, comme évoqué précédemment vous pouvez agir localement avec des stratégies globales, c'est ce que nous pourrions appeler des glocal suppliers", a répondu Matthieu Chomette." En ce qui concerne RRG, les achats locaux font partie du quotidien, car, comme le relate Valérie Jouanne-Jumaux, "nos prescripteurs, qui sont disséminés sur l'ensemble du territoire, souhaitent travailler avec des acteurs locaux. Leur intégration au panel se fait au grès des échanges et des négociations avec les opérationnels. Mais nous n'avons, nous direction achats, effectivement pas intégré cette demande au cahier des charges de nos partenaires e-proc."
Interrogé à ce sujet, Xavier Laurent, directeur des services à valeur ajoutée chez Manutan, a expliqué que sa société n'a pas formalisé la démarche sous ce prisme: "Notre objectif à nous est d'offrir le panel de produits le plus étoffé possible à nos clients. Nous intégrons nombre de petits fabricants, et même de très petits, qui ont ainsi accès à beaucoup de grands comptes et qui sont distribués à un niveau international, mais nous ne sommes pas particulièrement dans une logique qui consisterait à privilégier les petits acteurs. Et notre modèle, centralisé, ne nous permet pas de nous inscrire dans une démarche qui consisterait à privilégier l'écosystème local." Mais de convenir que le sujet mérite d'être réfléchi, d'autant plus que les grands comptes, de plus en plus préoccupés par la RSE, en viendront probablement à le faire.
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