Les délais de paiement toujours sur la sellette...
Selon le troisième rapport annuel «Cost of Control» de l'éditeur Basware, la prise en considération des contraintes des fournisseurs de rangs un et deux semble effective. Mais la contraction du crédit bancaire et les dysfonctionnements dans les délais de paiement restent encore un écueil.
Je m'abonneL'annonce de Jean-Claude Volot durant les Trophées fournisseurs Allianz ne devrait pas rester lettre morte. Ce dernier y avait appelé les acheteurs à une plus grande vigilance quant au respect des délais de paiement de leurs fournisseurs. C'est donc à une première remise en question que se soumettent les acheteurs, selon le dernier rapport réalisé par l'éditeur de solution de purchase-to-pay, Basware. Dans cette troisième édition de l'étude annuelle, «The cost of control - disrupted networks», il apparaît que les acheteurs commencent à traiter d'égal à égal les fournisseurs de rang un et à prendre en considération les engagements qui les lient à leurs propres fournisseurs. Mais cette nouvelle approche de la relation fournisseurs risque d'être freinée par le resserrement du crédit bancaire et les retards, ou erreurs, de paiement. Dans ce rapport, les dirigeants financiers estiment à 15 % la proportion de factures impayées après l'échéance fixée, deux tiers d'entre eux concédant que les retards de paiement entraînent des difficultés pour les fournisseurs. Ils sont 38 % à reconnaître qu'un retard ou une erreur de paiement affecte autant les performances commerciales de leurs fournisseurs que celles de leur propre entreprise, le cas échéant. Cette inquiétude concernerait également la visibilité de l'activité dans la chaîne d'approvisionnement. 64 % des dirigeants financiers interrogés estiment que cette visibilité, ainsi que le paiement des fournisseurs, devient plus difficile du fait de la complexité croissante des réseaux. 80 % d'entre eux admettent que la transparence d'un réseau d'approvisionnement ouvert et collaboratif permet de pallier certaines de ces difficultés, tout en fournissant une base plus solide qu'un réseau fermé ou exclusif et permettant de réaliser des économies à long terme. Enfin, 64 % des dirigeants financiers interrogés pointent un manque de visibilité des systèmes de purchase-to-pay, causant un risque de perturbation dans le fonctionnement des réseaux d'approvisionnement complexes. Toutefois, 62 % des personnes sondées affirment qu'il serait crucial, au cours des 12 à 24 prochains mois, d'interconnecter les postes disparates du processus d'achat et de paiement au sein de leur entreprise.
Le chiffre 84 000
C'est le nombre de PME soutenues financièrement par Oséo et ses partenaires en 2011, soit une hausse de 5 % par rapport à l'année précédente. Elles ont reçu de la banque publique 31 milliards d'euros au total (+ 7 %). Lors d'une interview accordée à Radio Classique, François Drouin, p-dg d'Oséo, estimait que les trésoreries de ces sociétés ne connaîtraient « pas de tensions fortes », comme ce fut le cas en 2008.