Le bonus des championnes ECOLOGIQUES
Depuis la mise en application du bonus écologique, fin 2007, le marché automobile évolue: les ventes des véhicules moins gourmands en carburant et plus propres explosent. Tour d'horizon de ces voitures vertes.
Je m'abonne«Le marché automobile est en pleine mutation. L'arrivée du bonus écologique, le 5 décembre 2007, a impacté tous les constructeurs», assure Yves Oursel, directeur marketing d'Opel France. La mesure écologique a ainsi engendré un regain de popularité et une hausse des ventes des minis ou des citadines, plus légères et moins gourmandes en carburant, et à l'inverse, une baisse des acquisitions de voitures plus lourdes et plus polluantes, comme les familiales ou les 4x4. Les chiffres parlent d'eux-mêmes: les ventes de véhicules dits sobres en émission de carbone (émettant moins de 120 g par kilomètre) ont ainsi augmenté de 79,5% au cours du premier semestre 2008. A l'inverse, celles des voitures plus polluantes et sanctionnées par un malus (à partir de 161 g de CO
Une tendance qui n'est pas pour déplaire à la Peugeot 207, en tête du hit-parade des ventes de véhicules neufs au cours du premier semestre avec 77 830 immatriculations et une croissance de 9%. Sa gamme propose en effet, pour les berlines, trois motorisations diesel HDi rejetant moins de 120 g de CO
Une nouvelle vie pour les minis
Petites et légères, les minis affichent des consommations et des taux d'émission réduits. Des atouts qui leur font gagner du terrain.
Les petites voitures du segment A profitent pleinement de l'effet bonus. Depuis la mise en application de la mesure écologique, les ventes explosent: 15% de hausse pour la Volkswagen Polo au cours du premier semestre 2008, 31% pour la Peugeot 107, 25% pour la Toyota Aygo, 30% pour la Citroën C1...
Malgré un habitacle réduit, les minis gagnent donc du terrain: la faible consommation due à leur poids limité et les rejets de carbone restreints s'avèrent aujourd'hui un critère d'importance dans le choix d'une voiture neuve. Notamment pour les entreprises, qui souhaitent de plus en plus limiter les coûts liés aux flottes automobiles et qui privilégient une taxe sur les véhicules de société (TVS) réduite.
Face à ce constat, les constructeurs ne cessent de présenter des nouvelles versions «éco» de leurs voitures, avec un seul objectif: descendre sous les 120 g de CO
Les citadines affirment leur rang
Ce segment très concurrentiel dispose de l'offre bonus la plus large en termes de constructeurs présents et de voitures concernées.
Déjà appréciées pour leur polyvalence, aujourd'hui les citadines plaisent également pour leur intérêt environnemental. Avec plus de dix modèles concernés par le bonus de 700 euros, le segment propose l'offre à bonus la plus large: les principaux constructeurs, en termes de ventes, commercialise une, voire plusieurs voitures.
Plus grandes et plus équipées que les minis, elles restent suffisamment légères pour être intéressantes en termes de consommation et de rejet de carbone. Mais ces caractéristiques ne jouent pas pour autant en défaveur de leurs performances. Ainsi, la Mini Cooper D, malgré son taux d'émission de CO
Les autres constructeurs ne sont pas en reste. Peugeot, avec sa 207, atteint la pole position des ventes du premier semestre. La Clio troisième génération de Renault, en croissance de près de 19% sur la même période, permet à la marque au losange de se positionner juste derrière. Leurs moteurs respectifs, HDi 90 et dCi 85, s'avèrent particulièrement appréciés des conducteurs pour leur aisance sur de longs trajets.
Compactes et routières jouent le jeu
Grâce aux évolutions technologiques, de plus en plus de compactes et de routières bénéficient du bonus écologique. Ce coup de pouce permet aux constructeurs de rester compétitifs sur ce créneau.
Le bonus écologique ne concerne pas que les petites voitures. Certes, les 1 000 euros sont réservés aux plus petits véhicules, mais les compactes, telles que les Renault Mégane, Audi A3 ou Peugeot 308, bénéficient, pour leurs versions les plus sobres, d'un bonus de 700 euros. Les évolutions techniques se font sentir et certains constructeurs s'en sortent particulièrement bien. C'est le cas de BMW, dont la 118d de 143 ch ne rejette que 119 g de CO
Sur le segment supérieur des routières destinées à couvrir des longues distances, l'offre est plus limitée. Deux constructeurs se partagent le marché et séduisent les conducteurs à la recherche de confort, de performance mais également soucieux des problématiques environnementales. Là encore, BMW a placé la barre haut, en mettant au point la 320d, développant 177 ch mais n'émettant que 128 g de CO