Le Quai d'Orsay harmonise ses réseaux
En 2003, le ministère des Affaires étrangères administrait encore plusieurs réseaux de communication (télécoms, Internet) qui le reliaient à ses ambassades à travers le monde. Afin d'homogénéiser son réseau terrestre global et de réduire ses coûts, il a décidé de faire appel à un opérateur unique, Verizon Business.
Je m'abonneLes attentes du ministère
Jusqu'en 2003, le Quai d'Orsay administrait plusieurs réseaux de communication, dont le type variait en fonction de l'importance du site et des contraintes géographiques. Les liions internationales permanentes à débit fixe, louées à France Télécom, reliaient les grandes ambassades occidentales (Washington, Bruxelles...) au ministère. Parallèlement, ce dernier exploitait deux réseaux Trame Relay«, c'est-à-dire des réseaux partagés avec d'autres entreprises mais moins chers. Le premier, opéré par Verizon Business, couvrait des représentations en Europe ainsi que d'autres plus éloignées (Osaka, au Japon). Le second, géré par Sprint, couvrait principalement l'Amérique du Nord. Les routeurs intégrés à ces deux réseaux étaient gérés en interne. Enfin, un réseau par satellite (Transpac, fourni par France Télécom) facilitait la communication entre le ministère et des représentations dans des pays difficiles d'accès, via un hub établi en France.
En 2003, le ministère a lancé un appel d'offres, afin d'homogénéiser son réseau terrestre global et de traiter avec un opérateur unique. Il espérait simplifier la relation fournisseur, diminuer les coûts et maîtriser le suivi de la qualité de service en confiant à l'opérateur retenu la gestion totale du réseau, et ce jusqu'aux routeurs. Cet appel d'offres a été remporté par Verizon Business.
Le ministère des Affaires étrangères
Composé de 150 ambassades, 113 postes consulaires et 17 représentations au sein d'organisations internationales, le ministère emploie 12 000 collaborateurs, dont un tiers en France. Son enveloppe budgétaire est de 4,2 milliards d'euros, soit 1,25 % du budget total de la France.
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La réponse de Verizon Business
Le projet couvrait une soixantaine de sites. «Dans un premier temps, des boucles focales ont été créées entre les points de présence de Verizon et l'ambassade concernée, explique Yves Le Rolland, responsable réseaux et télécoms au sein du ministère. Le basculement vers un réseau MPLS (Multi Protocol Label Switching, ndlr), qui permet de contourner les points de ralentissement et faire baisser les temps de latence, a duré environ un mois et demi pour chaque site. Mais, en raison de contraintes diverses, il a parfois été nécessaire de créer des liens hertziens entre le PoP (Post Office Protocol, ndlr), qui permet de récupérer les mails situés sur un serveur de messagerie électronique, et l'ambassade, ce qui a sensiblement allongé ces délais.»
Aujourd'hui, le réseau MPLS du ministère gère principalement des données (sauf dans les grandes ambassades où transite aussi de la voix), avec des niveaux de sécurité accrus. De plus, le ministère bénéficie à Paris d'une liaison en fibre optique, proposant une très haute capacité de 34 Mbps. Chaque ambassade dispose d'un LAN (réseau virtuel, ndlr) offrant l'accès à plusieurs applications (messagerie électronique, Intranet). Elles utilisent des applications métier, notamment dédiées à la délivrance de visas. Plusieurs évolutions sont déjà programmées, par exemple la mise en place d'outils de suivi et de supervision, ainsi que la généralisation de la voix sur IP.
Verizon Business
Le fournisseur de solutions IP est intervenu sur plus de 7180 00 kilomètres de réseaux et dispose de 8 800 points de présence locaux sans fil et filaire dans plus de 200 centres de données. Au total, il est présent dans 2 700 villes.
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