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Work addicts

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Ce sont les premiers arrivés le matin, les derniers à partir le soir, ils travaillent chaque week-end et emportent systématiquement du boulot en vacances... Ces cadres survoltés, surimpliqués sont la cible de Jason Fried et David Heinemeier Hansson, deux jeunes entrepreneurs américains, dont l'ouvrage ReworkRework de Jason Dried et Avid Heinemeier Hansson, fondateurs de la société d'édition de logiciels 37 signals, vient d'être traduit en français sous le titre Rework, réussir autrement. dénonce un certain nombre d'idées reçues sur le travail. Par exemple, ces cadres qui travaillent 70 heures par semaine ne sont pas des cadres modèles. Au contraire, nous expliquent les auteurs, ce sont potentiellement des collaborateurs dangereux, qui imposent un rythme effréné - le leur - à leurs coéquipiers, éprouvent la plus grande peine à prendre de la hauteur et risquent, à la longue, de commettre de graves erreurs... Sans compter que le burn-out guette ces «sprinters de fond».

Vous vous êtes reconnu dans ce portrait-robot du cadre-forçat? Pas de panique. N'importe quel manager a à certains moments l'obligation de mettre les bouchées doubles, n'en déplaise à Messieurs Fried et Heinemeier... C'est quand le mal devient chronique qu'il convient de s'alarmer. Les bourreaux de travail, étiquetés comme tels, sont souvent raillés par leurs équipes: à défaut d'être efficaces, ils sont corvéables à merci. Pire: leurs propres collaborateurs ont tendance à abuser de leur dévouement professionnel pour grignoter un jour par-ci, une heure par-là... En se disant que leur boss compensera leur retard. Alors, si vous vous sentez guetté par le syndrome du «work addict», méditez cette phrase d'Albert Jacquard: « L'oisiveté est, dit-on, la mère de tous les vices, mais l'excès de travail est le père de toutes les soumissions.»Albert Jacquard, extrait de Petite philosophie à l'usage des non-philosophes

Par Stéfanie Moge-Masson, directrice de la rédaction

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