Le management de la relation fournisseur devient une priorité
Selon le deuxième baromètre achats réalisé par CSC avec TNS Sofres, la fonction achats prend une place de plus en plus stratégique dans l'entreprise. Une tendance qui résulte notamment d'une refonte en profondeur de la relation avec les fournisseurs.
Je m'abonnePrès de 60 % des directions achats considèrent que leur priorité est désormais la santé de leurs fournisseurs, via une meilleure gestion des partenariats. C'est le principal enseignement du deuxième Baromètre de la fonction achats, réalisé par CSC avec TNS Sofres
Un avis partagé par les responsables achats. Jacques Favre, directeur des opérations d'achats chez Michelin, estime ainsi que « la question de la relation fournisseur est au coeur de la création de valeur de demain ». Opinion similaire chez François Gautier, directeur du sourcing chez Alstom Transport: « Nous devons manager nos fournisseurs comme des clients internes. » Mais la réduction des coûts fgure encore parmi les priorités des directions achats, qui recourent à la mutualisation des moyens ou encore à l'externalisation des achats à faible valeur ajoutée.
Industrialiser certaines tâches
Autre constat: les nouvelles technologies sont plébiscitées. L'intranet et les espaces communautaires recueillent ainsi 58 % des sufrages. Les directions achats souhaitent industrialiser certaines tâches comme la gestion des référentiels, les approvisionnements, le pilotage, ou encore la dématérialisation des factures, qui serait la priorité des entreprises européennes pour aider les acheteurs.
« Globalement, cette étude montre que la crise a constitué une opportunité pour les acheteurs. Ils ont pu gagner en performance tout en prenant davantage d'envergure en interne », estime Stéphane Plovier (CSC). Et pour cause. Depuis la récession, le périmètre d'intervention des fonctions achats semble s'être étendu puisqu'il couvre, pour les trois quarts des entreprises interrogées, 60 % des dépenses de l'entreprise. Une tendance positive qui pourrait favoriser la montée en puissance de pratiques achats sur le long terme, en rupture avec le cost killing traditionnel.