L'accès au wi-fi devient gratuit dans 128 établissements municipaux à Paris
A partir du mois de juin, un réseau wi-fi gratuit sera déployé dans plusieurs lieux de Paris, dont 128 bâtiments des services municipaux, bibliothèques et musées. Près de 260 hotspots, sponsorisés par la région, seront mis en place. Cette couverture s'inscrit dans le programme «Paris, ville numérique», présenté par le maire de la capitale, Bertrand Delanoë, en juillet 2006. Le marché a été confié à SFR (pour l'exploitation du réseau d'accès, la maintenance, le service client...) et Alcatel-Lucent (pour le déploiement). Il est valable deux ans et renouvelable une fois. L'investissement de la collectivité s'élève à 2,5 millions d'euros la première année, puis à 500000 euros les années suivantes. La mairie souhaite, par ailleurs, faciliter le déploiement de réseaux wi-fi par des opérateurs privés. Des bornes sur les lampadaires devraient être installées prochainement.
Plusieurs écueils ont jalonné le projet. Dans un premier temps, sa légalité posait problème. L'article L. 1425-1 du Code général des collectivités territoriales interdit, en effet, à une commune de fournir directement des services de télécommunications à l'utilisateur final, sauf s'il est constaté «une insuffisance d'initiatives privées propres à satisfaire les besoins». Ce qui n'était pas le cas à Paris. La mairie avait donc consulté l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), qui ne s'est «pas opposée au projet», confie-t-on à l'Hôtel de ville. L'accès au réseau sera en tout cas limité aux heures d'ouverture des lieux publics et strictement restreint à ces espaces. Dans un second temps, le licenciement de 12500 salariés d'Alcatel-Lucent avait incité plusieurs élus parisiens à réclamer la suspension du marché accordé par la ville à l'opérateur.
Dans un communiqué, la ville a indiqué qu'une telle décision serait impossible à mettre en oeuvre: «Il n'existe en effet aucune possibilité juridique de suspendre un marché une fois que celui-ci a été notifié à l'entreprise, ce qui est le cas en l'espèce (...). De même, la résiliation - et non pas la suspension - du contrat serait inenvisageable dans la mesure où, en se fondant sur des motifs étrangers à la capacité de l'entreprise à répondre à ses obligations contractuelles, elle exposerait la ville à lui verser de lourdes indemnités», conclut le communiqué.