L'accélération des mises en conformité RSE
En réponse à la multiplication des réglementations en 2022, les entreprises ont ajusté leurs stratégies d'approvisionnement pour favoriser des supply chain durables et responsables en 2023. La surveillance accrue des consommateurs et de la justice a persisté, illustrée par des enquêtes contre Nike Canada et Dynasty Gold au Canada en juin, des accusations de travail forcé d'Ouïghours.
En novembre, Carrefour a été mis en demeure par l'ONG Bloom pour défaut de vigilance sur la commercialisation de produits à base de thon tropical, et en décembre, La Poste a été condamnée à Paris en vertu de la loi sur le Devoir de Vigilance. Les réglementations adoptées ou en cours (Devoir de diligence sur la provenance des minerais en Suisse, Due Diligence Law en Allemagne, CSDDD européenne) ont accéléré la mise en conformité des entreprises.
Entre les controverses récentes et l'intensification du cadre réglementaire, les risques légaux, financiers, réputationnels et opérationnels pour les entreprises tardant à intégrer les enjeux RSE dans leurs chaînes d'approvisionnement sont devenus plus tangibles. L'entrée en vigueur de la Corporate Sustainability Reporting Directive au 1er janvier 2024 renforce les exigences d'évaluation des impacts environnementaux et sociaux, soulignant l'importance cruciale de la traçabilité dans un contexte où la remontée détaillée des chaînes d'approvisionnement devient un défi complexe, sous peine de sanctions allant d'amendes importantes à des exclusions de marchés régionaux.