Revue de presse achats - semaine du 28 octobre
Vous n'avez pas eu le temps de "surfer" cette semaine ? La rédaction a sélectionné, pour vous, des articles parus sur le Web et susceptibles de vous intéresser. Bonne lecture.
Je m'abonne[Achats publics] Des catalogues... aux prix gonflés
Il y a en a pour tous les goûts : des catalogues scientifiques avec des tubes à essai et des béchers (récipients utilisés en laboratoire), d'épais livrets de mobilier avec des dizaines de chaises de bureau et autant d'armoires, des inventaires d'éléments de cuisine allant des plaques à induction jusqu'aux couteaux en inox... Pour s'équiper, les administrations sont censées passer commande dans ces épais documents où l'on trouve de tout. « C'est un peu le catalogue de la Redoute, s'amuse un spécialiste de la commande publique. Les administrations qui paient les articles au prix affiché paient plein pot. Elles se font assassiner ! »
Quand on observe les prix des 700 000 références proposées par exemple dans les catalogues de l'Union des groupements d'achats publics (Ugap) - la plus importante centrale d'achat de la commande publique -, on observe en effet des tarifs plus élevés que ce qui peut être proposé dans des grandes chaînes de magasins pour le grand public. >>Lire l'article complet sur le site du Parisien.
[Achats publics] Pourquoi l'administration paie parfois beaucoup plus cher les équipements dont elle a besoin
Un article du Parisien du 28 octobre fait état du "grand gaspillage" de l'administration dans le cadre de ses achats, avec des prix affichés dans le catalogue dans lequel l'administration se fournit qui sont "bien plus élevés que dans les magasins traditionnels". Les achats peuvent par exemple concerner les bureaux, les fournitures, le mobilier que l'on trouve dans les ministères, les hôpitaux, les Ehpad...
La somme totale de achats de l'administration s'élève à 155 milliards d'euros en 2023 selon les informations du Parisien. L'auteur de cet article donne l'exemple d'un stylo BIC quatre couleurs classique, vendu au tarif de 2,26 euros TTC dans le catalogue de l'Ugap alors que chez Carrefour il coute 1,59 euros. Autre exemple cité par Le Parisien, le lot de quatre "chaises pliantes polyvalentes" en plastique noir, fabriquées en France, est de 274,72 euros dans le catalogue soit 68,68 euros la chaise. Un modèle chez Ikea ayant les mêmes caractéristiques est à 14,99 euros l'unité.
Comment s'expliquent ces coûts? Pour Laurent Richer, professeur émérite de droit public à l'université Paris 1, ces différences de prix s'expliquent par les procédures d'achat propres à l'administration. Des règles destinées "notamment à lutter contre la corruption". Selon lui, il n'y a pas forcément de marge exagérée de la part des fournisseurs officiels de l'administration.
Il y a deux procédures à distinguer, explique le professeur émérite. Soit l'administration va passer par un appel d'offre (selon la procédure inscrite dans le code de la commande publique). En fonction du montant, le formalisme sera plus ou moins allégé. Soit elle va passer par une centrale d'achat, l'Ugap étant la principale centrale d'achat de l'Etat.
Que ce soit dans le cas d'un appel d'offre ou du passage par une centrale d'achat, il va y avoir des coûts supplémentaires qui vont s'imputer sur le prix final. Pour Laurent Richer, plusieurs éléments expliquent les différences de prix. >>Lire l'article complet sur le site de BFM.
[Energie] Le gouvernement relance les débats sur sa feuille de route énergétique
Alors que le Parlement s'enflamme sur le budget, le gouvernement est sur le point de mettre sur la table un autre sujet très éruptif pour les élus : la feuille de route énergétique de la France. Promise à l'été 2023 , dans une loi sur la souveraineté énergétique soumise à l'aval du Parlement - comme le prévoyait la loi énergie-climat de 2019 - l'adoption de ce document qui doit paver le chemin à l'accélération dans les énergies vertes et à la relance du nucléaire n'a eu de cesse d'être repoussée. Au point que le précédent gouvernement avait tout simplement renoncé à faire voter une loi sur le sujet pour s'orienter vers un simple décret... Sans pour autant le faire paraître.
Pressé de remettre l'ouvrage sur le métier, le nouveau gouvernement doit dévoiler lundi prochain son nouveau plan pour accélérer la sortie des énergies fossiles d'ici à 2035. Très attendue, cette nouvelle « programmation pluriannuelle de l'énergie » doit détailler les trajectoires de baisse de consommation d'énergie ou encore de développement des énergies renouvelables attendues dans les années à venir. Elle sera soumise à consultation pendant six semaines. Et des débats seront organisés en régions afin que « les Français s'emparent de ces questions », indique le ministère. >>Lire l'article complet sur le site des Échos.
[Transport] Le triplement de la taxe sur le transport aérien tombe au mauvais moment pour les compagnies
Le gouvernement n'en démord pas. Il souhaite le triplement de la taxe sur le transport aérien et a même préparé en ce sens un amendement au projet de loi de finances pour 2025 qui va relever la taxe de solidarité sur les billets d'avion (TSBA) - la fameuse « taxe Chirac » -, avec pour objectif de collecter 1 milliard d'euros dès 2025. Cette TSBA s'appliquera à tous les vols au départ de la France. Sur le milliard attendu, ce ne sont pas moins de 850 millions d'euros qui seront prélevés auprès des compagnies aériennes régulières françaises. « C'est gigantesque », s'exclame-t-on chez Air France. A lui seul, le groupe devra débourser pas moins de 300 millions d'euros, soit 30 % du montant global. Il préférerait un gel des taxes, car « 2024 sera moins bonne que 2023 », et aimerait augmenter sa marge en vue de rembourser une dette nette estimée entre 7 milliards et 8 milliards d'euros. >>Lire l'article complet sur le site du Monde.
[Approvisionnement] Audi Brussels à l'arrêt en raison d'une grève chez un sous-traitant
Les travailleurs d'Audi Brussels sont au chômage pour force majeure depuis jeudi dernier en raison d'une grève chez Imperial Logistics, un sous-traitant, qui ne livre plus de pièces.
Plus aucune voiture n'est produite chez Audi Brussels depuis jeudi dernier. Tous les départements sont à l'arrêt et le chômage pour cas de force majeure a été demandé à l'Onem pour l'ensemble des travailleurs, apprend L'Echo ce mercredi. Une information que confirme la direction d'Audi Brussels.
La raison principale: un arrêt de travail chez le sous-traitant Imperial Logistics, qui livre différentes pièces pour la production des Audi Q8 e-tron, comme les poignées, les tapis ou les pare-soleils. "Il y a eu des actions chez les sous-traitants depuis lundi dernier de manière intermittente, et le programme de production a diminué. La direction d'Audi a donc mis tout le monde au chômage depuis jeudi dernier", explique Grégory Dascotte, permanent FGTB métal. Avant la mise au chômage jeudi passé, seules quelques voitures étaient produites par équipe, avance-t-il. >>Lire l'article complet sur le site de L'Echo.
[Aéronautique] Les sous-traitants français de Boeing retiennent leur souffle
Quand on parle de Toulouse, on pense souvent « Airbus ville ». Ce serait oublier un peu vite qu'au sein de la dynamique filière aéronautique née en Occitanie dans le sillage de l'avionneur européen, nombre d'entreprises travaillent également avec son concurrent américain Boeing. Sur les 17 entreprises qui constituent la Boeing French Team, une bonne partie possède des activités dans la région. Alors quand Boeing tousse à Seattle sur fond de plan social et de grèves, c'est tout le Sud-Ouest qui s'enrhume.
Le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) a expliqué être « en phase d'observation. On regarde comment on peut aider les sous-traitants. On ne peut pas prendre position pour l'ensemble de la filière », a simplement confié l'organisation, consciente que cela ne concerne qu'une petite partie des acteurs français du secteur. >>Lire l'article complet sur le site du Parisien.
Actualités achats à l'international
[Économie] Allemagne: L'inflation réaccélère dans cinq Länder en octobre
(Reuters) - L'inflation a réaccéléré en octobre dans cinq Länder allemands, selon des données préliminaires publiées mercredi, suggérant que la dynamique des prix pourrait repartir également à la hausse au niveau national. >>Lire l'article complet sur le site de L'Usine Nouvelle.
[Économie] Espagne : l'inflation a légèrement accéléré en octobre, à 1,8% sur un an
L'inflation a légèrement accéléré en octobre en Espagne pour atteindre 1,8% sur un an, en raison notamment de l'augmentation des prix des carburants, selon une estimation provisoire publiée mercredi par l'Institut national des statistiques (INE). Ce taux est supérieur de 0,3 point à celui du mois de septembre (1,5%), précise l'organisme public. Il reste cependant inférieur à la cible de 2% fixée par la Banque centrale européenne (BCE).
La légère accélération du mois d'octobre, qui fait suite à quatre mois de ralentissement consécutifs, s'explique selon l'INE par la hausse des prix des carburants mais aussi «dans une moindre mesure» des prix de l'électricité. L'inflation sous-jacente - qui ne tient pas compte des prix de l'alimentation et qui est corrigée des variations saisonnières - a quant à elle progressé de 0,1 point, pour s'établir à 2,5% sur un an. >>Lire l'article complet sur le site du Figaro.
[Matières premières] Pourquoi aucun choc pétrolier n'est à redouter si la guerre au Proche-Orient s'envenime
Il n'y aura pas de choc pétrolier. C'est ce que prédit la Banque mondiale dans son dernier rapport consacré aux matières premières, publié mardi 29 octobre. Selon ses projections, les prix des matières premières devraient diminuer de 5 % en 2025 et de 2 % en 2026, après avoir baissé de 3 % cette année. Cette tendance s'appuie essentiellement sur le recul attendu des prix du pétrole. En effet, la Banque mondiale s'attend à ce que le prix moyen annuel du baril de brut Brent touche son plus bas niveau depuis quatre ans à 73 dollars en 2025 contre 80 dollars cette année.
La surabondance de l'offre par rapport à la hausse attendue de la consommation explique pourquoi les cours de l'or noir devraient se replier. Et ce malgré le conflit qui déchire le Proche-Orient. La riposte israélienne à la seconde attaque iranienne, par missiles, en épargnant les infrastructures pétrolières du pays a été saluée par une baisse des cours immédiate sur le marché. Mardi matin, en Asie, le cours du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, s'élevait à 71,37 dollars, tandis que celui du West Texas Intermediate (WTI) évoluait autour de 67 dollars. >>Lire l'article complet sur le site des Échos.