Approvisionnement : comment mettre en place une smart supply ?
La smart supply est un concept qui vise à optimiser la chaîne logistique grâce aux nouvelles technologies. Elle permet de répondre aux besoins des clients de manière plus rapide, plus flexible, plus personnalisée et plus durable.
Je m'abonneLa smart supply repose sur l'utilisation des nouvelles technologies, comme le big data, l'intelligence artificielle, l'internet des objets ou la blockchain, pour rendre la logistique plus rapide, plus flexible, plus personnalisée et plus durable. Mais comment mettre en place une smart supply dans son entreprise ? Voici quelques étapes clés à suivre.
1. Analyser les besoins des clients
La première étape pour mettre en place une smart supply est de bien connaître les besoins et les attentes des clients. En effet, la smart supply doit être centrée sur le client, et non sur le produit. Il faut donc être capable de répondre à des demandes de plus en plus variées, complexes et exigeantes, comme la personnalisation, la livraison rapide, le suivi en temps réel ou la traçabilité.
Pour cela, il faut collecter et analyser les données relatives aux comportements, aux préférences et aux feedbacks des clients, grâce à des outils comme les CRM (Customer Relationship Management), les réseaux sociaux ou les sondages.
2. Connecter les acteurs de la chaîne de valeur pour construire une smart supply
La deuxième étape de la mise en oeuvre d'une smart supply consiste à relier les différents acteurs de la chaîne de valeur, à savoir les fournisseurs, les transporteurs, les distributeurs, les prestataires de services et les clients. Il s'agit de créer un écosystème collaboratif qui permet une visibilité et une coordination de bout en bout des flux de produits et d'informations.
Pour cela, il faut utiliser des plateformes intelligentes qui facilitent la communication, la planification, l'exécution et le contrôle des opérations logistiques. Par exemple, on peut recourir à :
- Des solutions cloud : ce sont des services informatiques sur internet qui évitent d'acheter du matériel et qui s'adaptent aux besoins. Exemples : Amazon Web Services, Microsoft Azure ou Google Cloud Platform.
- Des systèmes d'information intégrés (ERP) : ce sont des logiciels qui gèrent tous les processus d'une entreprise et qui unifient les données. Exemples : SAP, Oracle ou Microsoft Dynamics.
- Des applications mobiles : il s'agit de programmes sur les smartphones ou les tablettes qui permettent d'accéder à des informations ou à des services partout. Exemples : Uber Freight, Shippeo ou Flowlity.
- Des interfaces web : ce sont des pages ou des sites internet qui permettent d'interagir avec des systèmes ou des utilisateurs via un navigateur web. Exemples : Shopify, Prestashop ou WooCommerce.
3. Exploiter le potentiel du big data
La troisième étape de la réalisation d'une smart supply consiste à exploiter le potentiel du big data, c'est-à-dire toutes les données massives générées par les activités logistiques. L'objectif est d'exploiter ces données pour :
- Optimiser les processus : l'objectif est d'utiliser ces données massives pour améliorer l'efficacité et la fiabilité des opérations logistiques, telles que la prévision de la demande, la gestion des stocks, la planification des itinéraires ou l'affectation des ressources.
- Réduire les coûts : les données peuvent également être utilisées pour réduire les coûts logistiques, tels que le transport, le stockage, l'emballage ou le traitement des retours.
- Améliorer la qualité : Il est également possible d'utiliser le big data pour garantir la conformité et la sécurité des produits tout au long de la chaîne d'approvisionnement, de la production à la livraison.
- Augmenter la satisfaction des clients : dans ce cadre, il s'agit de se servir des données pour répondre aux attentes et aux besoins des clients de manière plus rapide, plus souple et plus personnalisée.
Tout cela nécessite des outils analytiques sophistiqués pour traiter, visualiser et modéliser les données. Voici quelques exemples d'outils qui peuvent être mis à profit :
- L'intelligence artificielle ;
- L'apprentissage automatique ;
- L'analyse prédictive ;
- La simulation.
4. Innover avec les nouvelles technologies pour une smart supply réussie
La quatrième étape de la mise en oeuvre d'une smart supply consiste à innover grâce à de nouvelles technologies qui ouvrent de nouvelles perspectives pour la logistique. Il s'agit de tester et d'appliquer des solutions innovantes qui augmentent l'efficacité, la sécurité et la durabilité de la chaîne d'approvisionnement.
Par exemple, l'internet des objets (IoT) peut être utilisé pour connecter et contrôler à distance des objets intelligents tels que des capteurs, des étiquettes RFID ou des drones. Un autre exemple est la blockchain, qui permet de sécuriser et de partager des informations entre les acteurs de la chaîne d'approvisionnement sans intermédiaire.
5. S'adapter aux enjeux environnementaux et sociétaux : un défi majeur pour la smart supply
La cinquième et dernière étape de la mise en oeuvre d'une smart supply consiste à s'adapter aux défis environnementaux et sociétaux qui affectent la logistique. Il s'agit de prendre en compte les réglementations, les attentes des parties prenantes et les opportunités de marché liées au développement durable.
Cela nécessite une approche responsable visant à réduire l'impact environnemental et social de la chaîne d'approvisionnement. Des modes alternatifs tels que le transport ferroviaire, fluvial ou maritime peuvent être mis à contribution, par exemple.
Pour en savoir plus, lisez également :
- https://www.decision-achats.fr/Thematique/supply-logistique-1297/Breves/Blockchain-quel-interet-pour-la-supply-chain--372350.htm
- https://www.decision-achats.fr/Thematique/rse-1344/Breves/Decarbonation-de-la-supply-un-chemin-encore-long-a-parcourir-379092.htm