Fin des tarifs réglementés du gaz : gérer "l'après"
Passé le "branle-bas de combat" qui a marqué la période de mise en conformité avec la loi dans les services achats, les acheteurs doivent apprendre à gérer l'achat du gaz. Enjeux et explications.
Je m'abonneEt maintenant ? Telle est la question que doivent se poser, partagés entre le soulagement et l'appréhension, l'ensemble des acheteurs professionnels, publics et privés, qui ont pu regarder venir - puis passer - le 1er octobre 2015 sans avoir à redouter une coupure d'alimentation de gaz. Dix mois après la suppression des tarifs réglementés de gaz, prévue par la loi sur la consommation du 17 mars 2014 pour les consommateurs dont la consommation s'élève au-dessus de 200 MWh/an, cette date faisait en effet figure d'ultime échéance pour basculer en offre de marché. Un cap qui, aussi important soit-il à passer, n'en est pas moins symbolique.
"La grosse effervescence autour de la fin des tarifs réglementés pour le gaz est passée", indique Yves Poulouin, directeur commercial entreprises et collectivités chez Direct Énergie. Une allusion au fait qu'à quelques exceptions près (voir encadré en page 2), les appels d'offres dédiés ont déjà été attribués. Pour autant, dans les services achats des entreprises comme des collectivités, le gaz reste plus que jamais un sujet d'actualité. A l'instar de ce qu'il se passe sur le marché de l'électricité, pourtant notoirement plus difficile à cerner pour les acheteurs nouvellement investis du dossier, la mise en concurrence désormais obligatoire des fournisseurs de gaz porte en elle, pour cause, des répercussions qui vont bien au-delà de la signature de contrat.
Passé le "branle-bas de combat" qui a marqué, chez l'ensemble des acteurs concernés, la démarche de mise en conformité avec la nouvelle législation - entre rédaction du cahier des charges, consultations et négociations... -, plus d'un acheteur a dû lever le nez de sa station de travail, épuisé, pour réaliser que l'aventure de l'achat d'énergie, loin d'être terminée, ne faisait au contraire que commencer.
NEWSLETTER | Abonnez-vous pour recevoir nos meilleurs articles
La rédaction vous recommande