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Deux entreprises sur trois ont stabilisé leur budget voyage en 2012

Publié par Charles Cohen le | Mis à jour le
Deux entreprises sur trois ont stabilisé leur budget voyage en 2012

C'est du moins le constat tiré par le très attendu baromètre 2012 EVP. Une stabilisation des budgets qui traduit un fort attentisme des entreprises quant à la situation économique actuelle. D'où la recrudescence de stratégies d'optimisation dictées par un impératif économique.

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63% des entreprises ont maintenu leur budget voyages à la stabilité en 2012. Tel est l'enseignement principal tiré du baromètre 2012 EVP qui a sondé pas moins de 600  entreprises.  La part des budgets à la baisse est de 14% (contre 21% en 2011, 40% en 2010 et 66% en 2009). 23% (vs 34% en 2011) des entreprises seulement ont mentionné une augmentation de ce poste.

“Alors que la précédente édition de l’EVP renouait avec la croissance du poste voyages, 2012 est marqué par une stabilisation des budgets qui traduit un attentisme fort des entreprises quant à la situation économique que nous traversons. Plus que jamais, dans ces moments d’incertitude, les sociétés ont conscience de la nécessité que représentent les déplacements professionnels pour maintenir ou développer leur activité (67%)”, a déclaré Eric Audoin, président directeur général d’American Express Voyages d’Affaires en France, organisateur de l'étude.

Plus de contrôle mais encore peu de mesure du ROI

Crise économique oblige, les entreprises n'en sont pas moins tentées d’adopter des stratégies d’optimisation dictées par un impératif économique: réservation à l’avance, recours au meilleur tarif lors de la réservation, utilisation du on line, recours aux fournisseurs privilégiés, utilisation du train plutôt que l’aérien, renégociation des accords fournisseurs, développement des réunions virtuelles ainsi que du low cost et, enfin, augmentation des moyens de paiement centralisés.

Autre enseignement tiré par l'étude: la généralisation de plus en plus forte des politiques voyages pour renforcer le contrôle des coûts. Plus de 90% des grands comptes disposent aujourd’hui d’une telle politique. Et c’est désormais une pratique avérée pour les autres segments (74% des PME et plus de 50% des TPE), signe de la maturité du marché.

L'hôtellerie, une nouvelle préoccupation 

Le budget est d’ailleurs réintégré à une direction centrale, la DAF ou la direction des achats dans 6 entreprises sur 10. La tendance perçue dès 2008 sur la généralisation des mesures de contrôle s’est donc accentuée d’année en année: 80% des entreprises en sont dotées et le chiffre atteint 89% pour les grands comptes et les PME. Dans ce dernier cas, 3 entreprises sur 4 ont mis en place des reportings mais provenant de sources variées. Cela étant, 30% d’entre elles seulement mesurent le ROI de ces dépenses, rendant difficile l’analyse de ces déplacements et l’optimisation du poste voyages

Enjeu fort des entreprises l’an dernier, l’hôtellerie est la nouvelle préoccupation forte des directions achats et est placée sous surveillance par plus de 54% des entreprises. C’est désormais la composante la plus présente dans la politique voyage pour 88% des entreprises. L’hôtel est ainsi devenu une priorité pour près de 6 entreprises sur 10 et talonne des catégories comme l’aérien, suivie par le MICE puis le rail et enfin la location de voiture. Une entreprise sur trois continue à optimiser le poste hôtel, ce qui démontre une tendance forte à vouloir maîtriser cette typologie de dépenses.

Une chaîne de valeur de plus en plus complexe

La tendance annoncée par le baromètre 2011 est confirmée: plus d’une entreprise sur deux a aujourd’hui mis en place des processus dans l’ensemble de la chaîne de valeur. Néanmoins, les étapes en aval telles que la gestion de la note de frais, l’intégration dans les systèmes comptables… font encore beaucoup plus l’objet d’attention que les phases en amont.

De plus, le nombre de process qui la composent s’est élargi. Lorsqu’elle est automatisée avec un système unique, on sait que ce phénomène renforce le taux d’application de la PVE. Mais ce grand nombre de sources peut aussi complexifier la chaîne de valeurs et devenir une problématique en soi si elle n’est pas automatisée, notamment en termes de consolidation des données. Et le constat de l’an dernier sur sa gestion manuelle reste d’actualité: 20% seulement l’ont automatisée. Les entreprises du secteur public accusant en la matière un retard plus manifeste avec 36% d’entre elles indiquant que leurs process sont de fait entièrement manuels.

La sécurité des voyageurs

Alors qu’elle était en retrait depuis 2009, la sécurité revient sur le devant de la scène:

• elle se positionne comme l’une des trois priorités des entreprises, à l’horizon 2016 ;

• elle occupe une place de premier plan au sein de la politique voyages des entreprises (6e composante des PVE vs 12e place l’an dernier) ;

• les solutions de rapatriement et l’assistance 24h/24 sont dans le top 3 des services demandés par les entreprises à leur agence.

Bien plus qu’une révolution annoncée lors de la précédente édition, c’est désormais une confirmation, le mobile est devenu un canal de réservation à part entière. S’il était encore marginal l’an dernier, il n’est plus défini comme un complément mais comme une alternative (14% vs 9%). Plus de 50% des entreprises en ont désormais un usage courant, plus développé encore dans les PME. Ces équipements confèrent une plus grande autonomie au voyageur d’affaires et lui proposent de nouveaux services tels que des alertes fournisseurs (67%), check in (60%), alertes sécurité (58%) et modifications des réservations à 56%. Par ailleurs, technologies et agences apporteront donc des réponses complémentaires aux enjeux des entreprises, notamment en matière de sécurité.

Priorités 2013

Quid des priorités des travel managers en 2013? L'étude cite le contrôle des coûts (80%), l'optimisation des dépenses de déplacements (49%), la sécurité des voyageurs (45%), avoir une vision complète des dépenses de déplacement (41%), faire appliquer la politique voyage (38%), augmenter la satisfaction des voyageurs (30%) et développer la contribution du département voyages à la valeur ajoutée de l’entreprise (23%).

 
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