2018 : une année travel sous le signe de l'embellie économique
La demande travel a entamé une reprise en 2017 et devrait augmenter au cours des 12 prochains mois, avec des gains notables en Europe et en Asie, selon une étude d'American Express Global Business Travel. Autre bonne nouvelle: les prix (vol, hôtel,...) enregistreront des augmentations marginales.
Je m'abonneBonne nouvelle dans le voyage d'affaires : les perspectives globales pour les déplacements professionnels sont optimistes, selon les Prévisions 2018 sur le voyage d'affaires publiées par American Express Global Business Travel (GBT). Les raisons? Une croissance mondiale retrouvée et une confiance renouvelée des entreprises et des investisseurs.
Toujours selon GBT, la demande travel a entamé une reprise l'année dernière et devrait augmenter au cours des 12 prochains mois, avec des gains notables attendus en Europe et en Asie. Grâce à leur puissance économique, la Chine et l'Inde ouvriront de nouveau la voie. Cependant, les prix n'enregistreront que des augmentations marginales. Les fournisseurs augmentent en effet rapidement leur capacité à répondre à la demande et se montrent de plus en plus compétitifs pour la conquête des parts de marché, détaille l'étude.
Une période de reprise économique qui doit encourager les travels managers à " fournir aux voyageurs d'affaires les outils et les services qui non seulement assureront leur satisfaction, mais aussi encourageront la conformité et atténueront les risques ", déclare David Reimer, General Manager et Senior Vice President Amérique du Nord d'American Express Global Business Travel. Les travel managers devront avoir une planification plus stratégique et axée sur les voyageurs. En d'autres termes, se concentrer sur l'expérience voyageur plutôt que sur les coûts en 2018.
Cependant, il convient de rester prudent : l'instabilité géopolitique associée aux mesures prises par certains gouvernements en faveur de politiques économiques plus protectionnistes a engendré un courant d'incertitude sous-jacent dans le milieu des affaires.
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Côté transport aérien : Alors qu'une forte demande entraîne en principe une hausse des tarifs aériens dans toutes les régions, la surcapacité sur certaines liaisons, l'expansion agressive des transporteurs low-cost et les faibles prix du pétrole devraient les contenir. Les transporteurs réguliers dégroupent de plus en plus leurs tarifs et ajoutent des sièges à prix avantageux afin d'attirer les consommateurs et de mieux concurrencer les compagnies low-cost.
Hôtel : Les performances hôtels devraient s'améliorer, avec des hausses de prix faibles à modérées favorisées par le renforcement des économies régionales, en dépit d'investissements conséquents dans de nouvelles offres hôtels. Les coûts totaux devraient toutefois augmenter davantage à mesure que des frais ancillaires et des politiques d'annulation plus strictes seront appliqués par de nombreux hôtels qui cherchent à accroître leur rentabilité.
Transport terrestre : Après des années de croissance stagnante ou négative, les tarifs de location de voitures devraient finalement connaître des hausses à mesure que les entreprises améliorent la gestion de leur parc automobile, tandis que les coûts d'exploitation exercent une pression sur les prix. Cependant, la concurrence restera féroce. En l'absence d'augmentation significative des taux, les sociétés de location de voitures se tournent une fois de plus vers les services auxiliaires et les frais pour accroître leur rentabilité.
Zoom sur la zone EMEA : les incertitudes politiques modèrent les attentes
Le Brexit pourrait avoir un impact sur les voyages dans toute l'Europe, les activités des transporteurs et les demandes des passagers pouvant changer. Les transporteurs britanniques verront les tarifs aériens rester stables. Les fournisseurs de services aériens et ferroviaires desservant la région se pencheront sur l'état des négociations du Brexit pour déterminer comment leurs opérations pourraient être affectées par la redéfinition du contrôle frontalier et des droits de trafic aérien avant l'échéance de 2019.
Toute l'Europe, à l'exception du Royaume-Uni et de l'Espagne, s'attend à des hausses notables des tarifs hôtels. En effet, les établissements de toute la région enregistrent une croissance de la demande tirée par le tourisme, qui a dépassé les augmentations limitées de l'offre. C'est également le cas pour le transport terrestre dont la demande a augmenté, et pour le segment de la location de voitures qui devrait légèrement croître. Toutefois, la concurrence agressive entre les fournisseurs de véhicules de location, ainsi que la préférence de la Génération Y pour le covoiturage et les transports publics, maintiendront les prix relativement stables.
Dans le détail, les hausses de tarifs hôteliers les plus fortes (3%) devraient impacter la Pologne et l'Afrique du Sud. Viennent ensuite l'Allemagne et la Pologne avec une hausse de 2,5%. La France, devrait quand à elle, subir une hausse de 2,2%. En ce qui concerne la location de voitures, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne subiront une légère hausse de 1%. Côté transports aériens, les hausses les plus fortes concernent l'Allemagne avec +4,25% pour les courtes distance en classe éco et +2,75% pour la longue distance classe affaires. La France de son côté, affiche une baisse d'1% pour les courtes distances en classe éco et une hausse de 2% pour les vols longue distance classe affaires.