DossierAcheter français, mythe ou réalité ?
2 - Acheter français, un objectif pour 19% des acheteurs
Seulement 19 % des départements achats ont parmi leurs objectifs d'acheter français, rapporte une étude publiée en janvier 2013 par AgileBuyer et le groupement achats d'HEC.
De ce constat, Olivier Wajnsztok, créateur du cabinet de conseil en achats AgileBuyer, a imaginé trois catégories de directeurs achats :
- ceux qui disent que c'est bien parce que ça fait bien de le dire (les " Nice to Say ")
- ceux qui le pensent parce que le " made in France " fait vendre (les " French Marketing ")
- ceux qui y croient vraiment
Après le développement durable et la RSE (responsabilité économique et sociétale), " les acheteurs ont tendance à trop surfer sur les effets de mode ", déplore Guy Elien, associé en charge de la pratique achats du cabinet Clarans.
" Il ne faut pas se leurrer, la rentabilité financière reste l'enjeu prioritaire pour 62% des entreprises ", analyse Léandra Muller-Segard, consultante et maître de conférences associée au sein du Master Achats à l'international à la faculté Jean Monnet (Sceaux) - Paris XI, en citant les résultats d'une étude du cabinet Mazars.
Même constat du côté du cabinet AgileBuyer qui met en évidence que 73% des donneurs d'ordres interrogés affirment que leurpremière priorité reste la réduction des coûts.
Si l'on s'en tient à cette seule analyse, le débat relatif aux achats made in France semble se tarir très vite...