DossierDe l'acheteur au leader for extended development (LED)
2 - LCC et TCO, un mariage détonant...
Depuis 2000, l'EIPM a développé ses filiales dans le monde pour suivre ses clients qui n'achètent plus uniquement en Europe pour produire globalement. Il s'agissait de payer moins cher (LCC) et de mieux servir la stratégie d'expansion commerciale de l'entreprise à travers le monde.
Ces différentes étapes ont conduit aussi à des consolidations des marchés, tant sur le plan géographique que sectoriel. Le monde rétrécit, travaillant 24 h / 24, 365 jours par an, avec beaucoup moins d'intervenants.
Les achats ont voulu avoir moins de prestataires de premier rang pour être mieux servis, avec un TCO moindre, en diminuant les coûts administratifs.
En adoptant de telles pratiques "à la mode", les achats ont souvent asséché les marchés fournisseurs, ce qui les conduit aujourd'hui à essayer de recréer des sources. Cette rareté fait que, désormais, la concurrence s'exerce à plein entre les supply chains, avec des goulots d'étranglement parfois au deuxième ou au troisième niveau.
En analysant cette brève histoire, il me semble important de dire qu'en 30 ans, les achats n'ont pas vraiment fait de révolution. Pour prendre une image gasconne, on ne laboure pas plus profond, on laboure plus de champs !
Si on utilise aujourd'hui les mêmes techniques qu'il y a 30 ans, on a sans doute, à l'heure actuelle, plus d'entreprises sensibilisées à l'impact stratégique de ces méthodes.