[Billet d'humour] Notre grand jeu du confinement: compétition asino-galline pour tous!
La première phrase est toujours : "la crise a révélé que... ". C'est après que ça devient intéressant. Pour réussir une bonne figure de style asino-gallin, il faut bien entendu que la seconde partie de la phrase n'ait strictement rien à voir avec la première.
Je m'abonneEh oui, mes ami(e)s, le confinement dure et perdure ! Alors, forcément, à la maison, comme je suis entouré d'intellos, on lit beaucoup en cette période. Plus de livre, bien entendu car c'est has-been. D'ailleurs, on s'est fait un petit autodafé genre 1984 pour le barbecue du week-end. Le peu de papier toilette qui nous restait a servi à allumer le feu... Damned ! Non, bien sûr, nous faisons comme tout le monde : on s'informe sur Internet et les réseaux sociaux. On est très techno, chez les Montalembert.
Et là, nous avons eu la joie de trouver sur le Web un florilège de figures rhétoriques. Bien sûr, on connaît tous les raisonnements hypothético-déductifs... trop facile, à quoi bon, c'est à la portée du premier venu !
Nous, les petites pépites qu'on adore trouver sur le web, c'est plutôt la rhétorique asino-galline. Pour être plus précis, le raisonnement où on saute du coq à l'âne pour arriver directement à la conclusion qu'on attendait. Un peu comme un poème dada, sauf que son auteur serait un poète sans le savoir. "Par ma foi ! Il y a plus de quarante ans que je dis de la prose sans que j'en susse rien, et je vous suis le plus obligé du monde de m'avoir appris cela", comme disait Monsieur Jourdain.
Alors, le petit jeu, c'est devenu de chercher sur Internet et les réseaux sociaux les poètes qui s'ignorent encore. On va se faire un mur de citations d'anthologie, avec notre dernier rouleau de papier toilette ! En général, la première phrase est toujours : "la crise a révélé que... ". C'est après que ça devient intéressant. Pour réussir une bonne figure de style asino-gallin, il faut bien entendu que la seconde partie de la phrase n'ait strictement rien à voir avec la première. D'ailleurs, à quoi bon lire la première partie de la phrase, vu que c'est la conclusion qui compte ? Qu'elle soit véridique ou pas, ce n'est pas le propos, tant que les canons du styles asino-gallin sont respectés, of course.
Et donc, et donc, l'ami Firmin lance un grand concours de rhétorique : "la crise a révélé pour les achats que... ". Attention, tout lien logique avec le début de la phrase est éliminatoire ! Allez, j'en tente une, mais je suis sûr que vous aurez tous beaucoup d'imagination : "la crise a révélé pour les achats qu'on a bien fait de faire toujours comme on a toujours fait, bien évidemment".
Bonne compétition asino-galline, & stay safe !
Par Firmin de Montalembert.... un directeur achats Groupe anonyme, qui dissimule généralement son espièglerie sous un masque de grand sérieux
Lire les précédentes chroniques de Firmin:
Ma stratégie est plus grosse que la tienne
Les achats: un métier de Petits Princes sous thérapie ?
Les feuilles mortes des contrats se ramassent à la pelle
Achats et compléments d'objets indirects
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