Impact Sourcing : externalisez différemment, captez de nouveaux talents!
Qu'est-ce que l'impact sourcing? Cette démarche est une alternative au sourcing traditionnel et permet d'accéder à des prestations techniquement et économiquement aussi performantes tout en étant un levier social. Explications.
Je m'abonneSi vous devez avoir recours à l'externalisation autant le faire de façon socialement responsable. C'est ce que propose l'impact sourcing en faisant appel à des personnes les plus éloignées de l'emploi pour un niveau de qualité et de coût de prestation identique à celui d'une externalisation classique. Voire plus avantageux encore. En effet, selon une étude Everest menée en 2014 cette démarche permet aux entreprises d'accéder à des prestataires plus motivés et plus fidèles délivrant une qualité de service supérieure à prix et garanties idoines. Pour les entreprises c'est un bon moyen de réduire le turnover et de valoriser la sous-traitance notamment dans des pays socialement sensibles comme l'Inde ou l'Afrique.
Microsoft, via sa fondation, est investi dans l'impact sourcing et souhaite que 5% de ses achats monde soient socialement responsables l'an prochain.
"Cela donne du sens à l'externalisation. On sait qu'on va permettre à des personnes qui en ont vraiment besoin d'avoir un salaire stable sur une période donnée et de monter en compétence ou de se spécialiser, c'est vecteur de fierté en interne et motivant pour les équipes", témoigne Jean-Philippe Magnier, DSI chez EDF qui a fait appel à Acces Inclusive Tech engagé dans l'impact sourcing (cf encadré ci-dessous).
Lancée aux États-Unis il y a une dizaine d'années par la Fondation Rockefeller, la Global Impact Sourcing Coalition (Gisc) promeut l'impact sourcing ou externalisation socialement responsable. De par ses origines, la démarche est surtout poussée dans les pays anglophones mais reste peu connue dans l'Hexagone. A l'heure actuelle, 250 sociétés sont membres de la coalition principalement aux Etats-Unis, en Grande Bretagne et en Afrique du Sud. Portée en France depuis trois ans par l'association EOA France, la démarche tend à se développer et ne déçoit pas ceux qui l'ont pratiqué. Pour le moment l'impact sourcing concerne essentiellement l'externalisation de services informatiques ou de traitements administratifs et pour une petite part la R&D. Mais le potentiel de développement est grand.
Parmi les priorités 2018, le Gisc a annoncé travailler à une démarche de labellisation afin de donner plus de visibilité à l'impact sourcing mais surtout pour développer des standards communs. La création d'un "directory mondial", référentiel répertoriant tous les acteurs de l'impact sourcing ainsi que la création des principes de l'acheteur sous la forme d'un guide sont à l'étude. "L'objectif est aussi d'atteindre les 100 000 "impact workers", comme nous les appelons, à horizon 2020, explique Isabelle Mashola, membre de l'EOA France et co-fondatrice d'Isahit. A date, Isahit fait travailler 236 impact workers."