DossierLes nouveaux enjeux du fleet management
3 - Éco-conduite : modifier les comportements routiers
L'évolution des comportements de conduite est un impératif économique et stratégique pour les entreprises, avec, comme objectif, de faire baisser le taux de sinistres.
Les chiffres sont éloquents : le coût direct des accidents professionnels routiers est estimé à 0,8 milliard d'euros par an, et entre 7 et 10 milliards d'euros pour les coûts indirects (soit 1 à 2 % du PIB national), selon le DSCR (Délégation à la sécurité et à la circulation routière). Pire : les accidents professionnels routiers sont souvent d'une extrême gravité. En 2012, 386 accidents du travail mortels sur 881 étaient dus à la route (soit 43 %), intervenus au cours d'une mission ou d'un trajet domicile/travail. Conséquence sur l'activité : 5 216 742 journées de travail sur une année sont perdues sur la route, l'équivalent annuel d'une entreprise de 24 000 salariés.
Ainsi, pour Xavier Bazan, car fleet manager de Bristol Myers Squibb, le virage sécuritaire est en marche : " Sous l'impulsion de la direction générale, nous avons mis en place un vaste programme de prévention sur les risques routiers : sessions de training en ligne et sur simulateurs, puis formations en situation réelle et ce, à des fréquences régulières. "
Une bataille permanente
Au conseil général des Yvelines, non seulement un programme de sensibilisation a été déployé, mais il a été renforcé par une information sur l'éco-conduite. En 2013, 360 collaborateurs ont ainsi été formés pour des résultats (notamment sur le taux de sinistralité) attendus dans le courant de l'année 2014. " Notre volonté est d'inciter tous les collaborateurs à une conduite plus vertueuse ", précise Guy Consumi, le gestionnaire de parc.
Côté Codes Rousseau, éditeur de supports pédagogiques dédiés aux permis, le "combat" est permanent pour lutter contre les risques routiers, et l'entreprise doit tout mettre en oeuvre afin d'assurer la sécurité de ses employés, a fortiori sur la route. " Or, l'éco-conduite peut y contribuer grâce à un comportement plus responsable, plus vertueux et plus économique à long terme ", explique Geneviève Valette, directrice des activités Mobilité chez Codes Rousseau. Tout en rappelant que 46 % du TCO relève du comportement de conduite. Un enjeu de santé avant tout, avec des retombées financières majeures.