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La revue de presse éco de la semaine (3 au 7 avril)

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La revue de presse éco de la semaine (3 au 7 avril)
© Facebook/Smoove

Vous n'avez pas eu le temps de suivre l'actualité cette semaine ? Pas de panique. Nous vous proposons un petit tour de l'actualité économique du 3 au 7 avril 2017. Au programme : Smoove, fintech, Blablacar, Paprec et présidentielle 2017.

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Vélib' : Smoove change de braquet et double JCDecaux

La PME montpelliéraine Smoove détrônera-t-elle JCDecaux sur le marché parisien du Vélib' ? C'est en tout cas la tendance qui se dessine, après la victoire de l'entreprise héraultaise lors de l'appel d'offres pour la gestion du réseau de vélos en libre-service (VLS) de Paris.

Si la décision doit être confirmée le 12 avril prochain, ce changement d'opérateur apparaît comme une petite révolution tant JCDecaux, créateur du système de VLS, en était devenu l'acteur incontournable. Cependant, face à la recrudescence des vols de Vélib', le système d'attache des vélos de JCDecaux était dans la ligne de mire des municipalités.

Une victoire précieuse également pour la PME créée en 2008 par Laurent Mercat, qui réalise 9 millions d'euros de CA et espère le multiplier par cinq l'année prochaine. L'entreprise s'affiche déjà comme un acteur de premier plan du VLS. Équipant de nombreuses villes françaises, Smoove est notamment présente à Moscou, Chicago, Vancouver ou Marrakech. À lire sur Les Echos.

Les acquisitions, piste privilégiée des start-up

Les start-up françaises privilégient les acquisitions pour se développer, selon le dernier baromètre Harris interactive pour Deloitte. Parmi les opportunités offertes aux chefs d'entreprise, les fusions sont largement adoptées, comme l'explique Le Figaro (payant). Toutefois, ce ne sont pas les seuls leviers mis en oeuvre par les dirigeants de start-up. Les rachats de concurrents ou de technologies sont également plébiscités pour élargir les compétences et savoir-faire techniques des jeunes entreprises.

Néanmoins, le baromètre révèle que les pépites françaises du Fast 50 pâtissent encore d'une trop faible internationalisation, en comparaison avec leurs homologues américaines. Seuls 10 % du chiffre d'affaires est réalisé à l'étranger par la moitié des jeunes entreprises françaises. Une situation expliquée notamment par la difficulté de lever des fonds conséquents et par la différence de modèles. Les sociétés françaises sont, elles, bien plus rentables que les start-up américaines, qui investissent très vite pour s'internationaliser.

Fintech : BNP Paribas rachète le Compte-Nickel

Start-up lancée en 2010 avec pour ambition de rendre la banque accessible à tous, financée à hauteur de 39 millions d'euros par différents investisseurs, Compte-Nickel, compte sans banque, a été racheté par BNP Paribas. Celle-ci l'a annoncé mardi 4 avril. Montant de la transaction ? Plus de 200 millions d'euros, si l'on en croit Le Monde. "Il s'agit du plus important chèque jamais signé en France pour l'acquisition d'une Fintech, ces start-up qui révolutionnent la banque grâce aux nouvelles technologies".

"Cette acquisition au prix fort témoigne d'un nouveau positionnement des banques traditionnelles à l'égard des start-up de la finance", poursuit le quotidien du soir. Face à la concurrence qu'elles représentent, les grands groupes bancaires sont désormais obligés de s'intéresser aux jeunes pousses de leur secteur, qui peuvent, via l'innovation, les aider à optimiser leur offre de services.

BlaBlaCar va désormais louer des voitures longue durée

Un tournant dans la stratégie de BlaBlaCar. En partenariat avec le constructeur Opel et le loueur ALD Automotive, l'entreprise dirigée par Frédéric Mazzella se lance dans la location de voiture longue durée, comme elle l'a annoncé mercredi 5 avril. "Avec cette nouvelle offre, sur laquelle il sera rémunéré à la commission, BlaBlacar se lance dans une nouvelle étape : la création d'un panel de services qui doit permettre d'augmenter ses revenus, explique Les Échos. Plus largement, la start-up reprend l'initiative après quelques déconvenues à l'international [...], et alors que la concurrence s'est durcie en France avec les cars Macron et la montée en puissance des TGV low cost Ouigo" .

Concrètement, l'idée est de proposer la location d'un véhicule sur quatre ans (durée modulable) au forfait (entretien et assistance pour 20.000 kilomètres parcourus par an). Un service d'abord réservé aux "ambassadeurs", les plus gros utilisateurs du service de covoiturage, soit environ 300 000 personnes, et destiné à être élargi si le succès est au rendez-vous.

Pour aller plus loin : Les secrets entrepreneuriaux de 4 stars du web (dont Frédéric Mazzella)

Présidentielle : un patron qui s'engage

Si Jean-Luc Petithuguenin, p-dg de Paprec, groupe spécialisé dans le recyclage des déchets, a tant fait parler de lui cette semaine, ce n'est pas pour ses résultats, sa stratégie ou une actualité business particulière. Comme l'explique Le Monde (payant), ce patron "préoccupé" a écrit à ses 4500 salariés pour les informer sur les conséquences concrètes qu'aurait, pour son entreprise, une victoire de Marine Le Pen, candidate FN, à l'élection présidentielle.

"Notre dette nette, cotée sur les marchés, est aujourd'hui un peu supérieure à 500 millions d'euros. Si, demain, la France abandonne l'euro, je doute que nos créanciers comme Allianz ou BlackRock acceptent d'être remboursés en francs", écrit par exemple celui qui dit aussi redouter cette "menace" plus que ses concurrents. Les patrons sont peu nombreux à prendre position dans le cadre de la campagne.

Droit à la déconnexion : les entreprises tardent à s'y mettre

Depuis le 1er janvier 2017, les entreprises de plus de 50 salariés doivent ouvrir des négociations sur le droit à la déconnexion en vue d'aboutir à un accord ou, à minima, à la mise en place d'une charte des bonnes pratiques sur l'utilisation des outils numériques en dehors du temps de travail. D'après Le Figaro (payant), hormis les sociétés du CAC 40, peu d'entreprises se sont attelées à ce sujet.

Tandis que la loi El Khomri - qui a introduit ce principe - ne fixe pas de cadre particulièrement rigide sur le sujet, les entreprises ont tout intérêt à définir rapidement les règles encadrant l'utilisation des outils numériques. "Aujourd'hui la loi est très souple. Les entreprises ont un boulevard, chacun inscrit ce qu'il veut dans sa charte, mais cela risque de ne pas rester longtemps comme ça", estime l'avocate Alexandre Sabbe Ferri, interrogée par le quotidien.

Un sujet d'importance alors que des salariés s'estimant trop connectés pourraient saisir les prud'hommes en cas de non-application du texte, d'ici à la fin de l'année.

Perte d'emplois : 55 000 patrons concernés en 2016

Tandis que le nombre de liquidations judiciaires a reculé de 7,6% en 2016, 55 000 dirigeants d'entreprise ont perdu leur emploi, d'après les chiffres de l'Observatoire de l'emploi des entrepreneurs, mis en place par le cabinet Altares et l'association GSC. Dans le détail, ce sont les dirigeants d'entreprise de moins de trois salariés qui sont le plus concernés par ces liquidations judiciaires, suivis par les TPE dont les effectifs se situent entre trois et cinq salariés.

Selon Les Échos, les secteurs du bâtiment et du commerce sont les plus fortement impactés.

Mastodon, le réseau social petit-frère de Twitter qui monte

Les inscriptions sont bouclées le temps d'assurer la maintenance de ce petit concurrent de Twitter qui émerge tout juste avec 42 000 utilisateurs (contre 319 millions de membres sur Twitter rapporte HelloBiz). Victime de son succès, le réseau social Mastodon a ouvert ses portes fin 2016. Open-source, l'application permet aux développeurs d'apporter leur pierre à l'édifice et de proposer leurs propres améliorations et extensions. Entièrement gratuit, le logiciel ressemble à un Twitter à la différence qu'il permet de publier des "toots" (équivalent des tweets) de 500 caractères.

Sa particularité : permettre aux utilisateurs de créer leurs propres canaux de discussion et d'en suivre plusieurs à la fois. C'est aussi la capacité de personnalisation du réseau social par l'intégration de gifs et de courtes vidéos ainsi que son potentiel d'évolution grâce à sa politique open-source qui pourraient bien attirer le public vers lui. Ça, et le fait que la publicité et le marketing n'y aient pas leur place. Le réseau social promet également une surveillance plus ténue de la publication de messages à caractère raciste, homophobe ou injurieux, là où Twitter a pu prouver ses faiblesses par le passé. A l'instar de Snapchat, communauté favorite des 16-25 ans, Mastodon sera peut être un nouvel outil à dompter et où faire preuve de créativité pour trouver de nouvelles cibles.

YouTube coupe les vivres aux petits comptes

C'en est fini de la monétisation des petites chaînes sur la plateforme de partage de vidéos détenue par Google. Après avoir été la cible d'accusations, Google a décidé de limiter le financement de ses abonnés et d'étudier uniquement ceux qui ont cumulé au minimum 10 000 vues sur l'ensemble de leurs vidéos.

En cause, d'après Le Monde : la politique d'annonce automatisée sur le réseau social qui a été vivement critiquée pour participer au financement d'organisations aux contenus néonazis, pro-terroristes ou qui font la promotion d'activités illégales. Dans la foulée, l'agence américaine Havas a indiqué qu'elle se retirait de la plate-forme en signe de protestation. Pour faire amende honorable, Google a coupé les vivres des chaînes qui n'entrent plus dans les nouveaux critères de sélection et promet de vérifier désormais avec soin les contenus de celles qui réaliseront des performances au-delà de ce seuil de 10 000 vues.

Ça s'est passé cette semaine sur Chefdentreprise.com

En vue de l'élection présidentielle, le premier débat télévisé à onze, "petits" et "grands" candidats réunis, a été organisé sur BFM TV et CNews mardi 4 avril. Dans un espace en ligne dédié, Chef d'Entreprise vous présente leurs programmes économiques ainsi que les propositions des patrons et des acteurs du monde professionnel pour améliorer la compétitivité des entreprises.



 
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