L'export, la solution anti-crise ?
69 % des entreprises françaises opérant à l'international ont vu leur chiffre d'affaires progresser en 2012, contre 54 % de celles restées sur leur marché national. Détails de l'enquête réalisée par Regus.
Je m'abonneL'export, le remède anti-crise? Peut-être... C'est du moins le constat de la dernière étude menée par Regus, fournisseur mondial d’espaces de travail flexibles. Selon les conclusions de l'enquête, les sociétés opérant sur les marchés internationaux auraient ainsi enregistré de meilleurs résultats que les autres.
Elles seraient ainsi 69% des entreprises françaises opérant à l'international à voir leurs chiffres d'affaires progresser en 2012 contre 54% pour celles restées sur leur marché national. De même, les entreprises qui exportent seraient 62% à avoir noté une croissance de leurs bénéfices, contre 46% de celles focalisées sur le marché national.
L’Europe et la Chine, destinations phares des exportations
Pour les entreprises françaises, l'Europe reste le marché le plus prisé. 63 % d'entre elles déclare qu'il s'agit de la destination la plus rentable. La Chine (46 %) et l'Amérique du Nord (35 %) arrivent respectivement en deuxième et troisième position, suivies de l'Inde (27 %).
Des disparités existent cependant selon la taille des entreprises. Ainsi les grandes entreprises privilégient la Chine (58%), plutôt que l’Europe (39%) ; contrairement aux TPE-PME qui sont 73% à élargir leurs marchés à l’Europe et seulement 41% à s’ouvrir à la Chine. L’équilibre se trouve du côté des moyennes entreprises qui sont 54% à s’implanter en Chine et 55% à le faire en Europe.
Les freins à l'exportation
Selon Frédéric Bleuse, directeur général France de Regus, un nombre important d'entreprises se trouvent freinées dans leurs élans d'expansion : « Les entreprises qui souhaitent s'implanter à l'étranger restent confrontées à des défis importants. Passé l'enthousiasme initial, elles ont à faire face à des montagnes de paperasserie et éprouvent de réelles difficultés à établir une présence physique dans un autre pays ».
Six entreprises sur dix (61 %) voient dans les tâches administratives et les coûts immobiliers les principaux obstacles à l'établissement d'une présence à l'étranger. La gestion des risques (49 %) (notamment les risques politiques et de catastrophes naturelles, telles que séismes, typhons ou inondations) arrive en deuxième position. Suivent la gestion des réglementations et des règles fiscales locales (43 %) et l'établissement de l'image de l'entreprise à l'étranger (42 %). Le recrutement du personnel, que ce soit des équipes opérationnelles ou des équipes de direction, se révèle également problématique pour 38% des entreprises interrogées.
L'étude porte sur un échantillon de plus de 20 000 professionnels issus de 90 pays interrogés en janvier 2013. L’étude a été administrée et gérée par MarketingUK.