(Tribune) Réinventer l'espace de travail pour minimiser l'interruption
Quand l'Homo Interruptus, distrait par le moindre "ping" de SMS, de mail ou de notification Facebook, rencontre l'open space, mal conçu et source d'autres interruptions, l'addition peut être très, très lourde pour l'entreprise et le collaborateur.
Je m'abonneComme si les milliards absorbés par le coût de l'absentéisme n'étaient pas suffisant, voici une nouvelle menace pour la productivité des entreprises : l'interruption. En 2010, une étude Sciforma démontrait que les cadres sont interrompus en moyenne toutes les 7 minutes dans leur travail ! L'étude indiquait que 75% des collaborateurs avouent interrompre leur travail pour regarder le contenu d'un nouveau message reçu. Travailler est donc désormais devenu l'art de déployer en permanence une stratégie d'adaptation à l'interruption, interruption subie et interruption créée.
Homo Interruptus et open space : un coût faramineux
Eteindre un téléphone qui sonne, regarder un mail ou un SMS qui s'affichent sur l'écran, les perturbations cognitives liées à ces interruptions et à l'énergie nécessaire pour se reconcentrer sur sa tâche, fatiguent les collaborateurs. Une étude de l'Université du Michigan montre même qu'elles multiplient par trois le taux d'erreurs. Selon le rapport Basex, une étude menée entre 2004 et 2005, les interruptions aux Etats-Unis, dues aux sollicitations diverses, engendrent chaque année une perte de temps de 28%, soit plus de 2 heures par jour, avec un coût de 588 milliards de dollars ! En les minimisant, les entreprises pourraient donc regagner jusqu'à 25% du temps de travail de leurs collaborateurs et booster considérablement leur productivité, donc leur performance, sans augmenter pour autant leur masse salariale !
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