L'Ademe recense les chantiers à énergie positive
En dépit d'un manque d'encadrement réglementaire, 180 bâtiments (en France) peuvent aujourd'hui être qualifiés de "constructions à énergie positive". C'est ce qui ressort du recensement détaillé que vient de publier l'Ademe, sur ces constructions produisant plus d'énergie qu'elles n'en consomment.
Je m'abonne180 constructions peuvent aujourd’hui être qualifiées de bâtiments à énergie positive (Bepos) en France. Autrement dit, ils produisent plus d'énergie qu’ils n'en consomment. Une donnée tirée d'un état des lieux présenté en octobre par l’Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), qui a réalisé un recensement de ces constructions, maisons individuelles, logements collectifs ou encore locaux tertiaires. Sachant qu’en France, depuis 2009, 20 à 30 nouvelles opérations seraient ainsi livrées chaque année.
Dans un premier temps, cette mission de l’Ademe a eu pour objectif de produire d'une cartographie actualisée des opérations qualifiées "à énergie positive" aujourd'hui en France.
Dans un second temps, une analyse approfondie, sur un panel d'opérations représentatif des différents usages et des différentes zones climatiques, a été réalisée. 17 fiches descriptives détaillées d'opérations sont ainsi disponibles, mettant en avant les meilleures pratiques en matière de construction (isolation par l’extérieur, triple vitrage, ventilation double-flux, solaire photovoltaïque…).
-La maison des Herbier en Vendée (85), une maison individuelle avec des panneaux solaires. Elle mixe la construction en brique et une ossature bois. L'habitation a également installé un chauffe-eau thermodynamique, avec un échangeur solaire intégré.
-L'école primaire Plaine Scolaire de Bidart (64). L’inertie thermique est favorisée par la suppression partielle des faux plafonds. Des atriums dont la surface a été opacifiée à 50 % assurent la liaison entre les classes, les préaux et les cours de récréation. Des ventelles s’ouvrent et se ferment à la demande, en fonction des conditions extérieures, pour créer à l’intérieur de ces atriums un microclimat agréable en toutes saisons.
À noter qu’à ce jour, aucune définition réglementaire et aucun label volontaire de "bâtiment à énergie positive" ne sont formalisés : le périmètre, les caractéristiques et les exigences de ces bâtiments doivent encore être fixés. Un futur label associé à la RT 2012, qui est en cours de définition par les pouvoirs publics, devrait pouvoir combler ce vide et comporter un niveau "Bepos".