Voyage d'affaires : les grandes tendances et priorités de 2018... qui marqueront 2019
American Express Global Business Travel (GBT) retient 10 grandes tendances du voyage d'affaires en 2019, dont les profonds changements qui interviennent dans la définition de la fonction du travel manager ou la souplesse qui gagne les politiques voyages.
Je m'abonneDe l'édition 2019 de son Baromètre européen du voyage d'affaires, American Express Global Business Travel (GBT), mené auprès de 1 000 entreprises de toutes tailles, issues de 10 pays européens, retient 10 enseignements sur l'année 2018, que voici:
- Enseignement n°1 : le voyage d'affaires a (toujours) le vent en poupe
+ 3,8%, c'est le pourcentage d'augmentation des dépenses liées au voyage d'affaires sur le marché européen en 2018. C'est 0,4 point supplémentaire par rapport aux prévisions initiales !
Enseignement n°2 : le voyage, outil indispensable de croissance pour les entreprises
99% des répondants associent aujourd'hui le voyage d'affaires à une contribution essentielle au développement de l'entreprise. Elles indiquent d'ailleurs clairement un regain d'activité avec 45,6% de collaborateurs sur le terrain (+3,6 pts) pour développer le portefeuille clients et se recentrer sur l'événementiel pour développer les affaires.
- Enseignement n°3 : l'Europe et le marché domestique comme zones de croissance principales
La tendance s'inscrit dans les déplacements européens, puisque 68% des entreprises indiquent avoir l'intention d'investir davantage dans les voyages d'affaires sur leur marché domestique et 67% en Europe, loin devant les autres continents. Cette régionalisation est similaire au poids grandissant du domestique dans le voyage d'affaires, en Chine par exemple. Ces tendances apparaissent ainsi comme un indicateur complémentaire de ceux utilisés traditionnellement pour évaluer les tendances macro économiques des échanges internationaux.
"Globalement, nous avons constaté que l'augmentation du nombre de voyageurs business stimulait l'activité économique locale, qui elle-même vient renforcer le développement du voyage d'affaires. C'est un cercle vertueux, et je suis heureux que l'Europe soit concernée par ce phénomène", commente Elyes Mrad, Senior Vice President et Managing Director de GBT International.
- Enseignement n°4 : le travel manager se redéfinit
2018 a montré de profonds changements dans la définition de la fonction du travel manager puisqu'elle n'est désormais plus réservée à une seule catégorie d'interlocuteur dans l'entreprise : seules 23% des entreprises interrogées ont un département en charge de cette activité. Pour les 77% restants, un autre département est à la tête de ce poste de dépenses (finance - 28%, achat - 24%, RH - 15%, autres départements - 10%).
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- Enseignement n°5 : des politiques voyages aux contours plus souples
Cette année, la tendance est donc au partage des responsabilités, impactant la définition et la gestion des politiques voyages qui deviennent plus souples, avec une utilisation décroissante des outils de suivi et de mesure de l'efficacité. Ainsi le comportement majoritaire devient les politiques directives proposant un choix limité aux voyageurs (43% des entreprises) et les politiques souples sans obligations augmentent fortement ces dernières années (20%, +11 pts en 2 ans). Cette souplesse est plus présente dans les petites et moyennes entreprises (22%) que dans les grandes (seulement 16%).
Autre impact : la part des entreprises ayant une conformité supérieure à 70% est en baisse constante depuis 3 ans, atteignant 45% en 2018. L'émergence de plateformes en ligne, engendrant de l'open booking, et la multiplicité des fournisseurs expliquent notamment cette baisse significative.