Politique d'annulation des grandes chaînes hôtelières: leur durcissement n'a pas eu d'impact
Il y a 1 an, les grandes chaînes hôtelières modifiaient leur politique d'annulation. En dépit de ces règles plus strictes le nombre relatif d'annulation augmente légèrement, constate HRS qui a mené une étude sur le sujet. Et les entreprises absorbent près de 4% de coûts supplémentaires.
Je m'abonneIl y a 1 an, les grandes chaînes hôtelières décidaient de la durcir leur politique d'annulation en demandant au voyageur de le faire non plus 24h mais 48h (voire parfois 72h) avant, faute de quoi ils doivent débourser une pénalité. Le durcissement de ces conditions a mené les entreprises à subir des coûts plus conséquents de la part des hôtels. Entreprises qui sont en ce moment en période de sourcing et pour qui les conditions flexibles d'annulation sont critiques.
Un an après la mise en oeuvre de cette politique d'annulation, HRS (solutions hôtelières) a voulu savoir si les voyageurs avaient changé leurs pratiques et a analysé le comportement de réservation de ses clients les plus importants à travers le monde pendant une année.
Les entreprise privilégient les conditions d'annulation flexibles
Et... HRS constate que le comportement de réservation des voyageurs des grandes entreprises mondiales ne semble pas évoluer. Le nombre relatif d'annulation a augmenté de presque 1%. Et, les coûts additionnels associés sont considérables pour les entreprises : le durcissement des conditions a mené les entreprises à subir des coûts plus conséquents de la part des hôtels - représentant en moyenne 3,8% de leur dépense hôtelière totale.
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En conséquence, les entreprises qui négocient leur programme hôtel pour l'année 2019 privilégient les conditions d'annulation flexibles ; la flexibilité est par ailleurs invoquée comme l'un des éléments indispensables pour tous déplacements professionnels. Les entreprises recherchent donc à minimiser la "frénésie" à l'annulation et autres frais additionnels qui font augmenter le budget hôtel. Sur la centaine de travel managers interrogés dans le cadre de cette étude, un tiers ont déclaré vouloir négocier des conditions spéciales appropriées pour éviter ces frais.
"En cette période de sourcing hôtelier, les annulations flexibles et les assurances annulation sont un plus pour les voyageurs d'affaires et pour les acheteurs. La politique d'annulation plus rigoureuse coûte au programme hôtelier des entreprises jusqu'à 4%, rendant les conditions de flexibilité encore plus pertinentes", explique Marco D'llario, Vice President Sourcing chez HRS. "L'an dernier, 95% des contrats conclus par HRS contenaient une close spécifique qui permettait l'exonération des frais d'annulation le jour même du départ. En augmentant le volume et en engageant la totalité du marché - c'est-à-dire les chaînes mondiales, les groupes régionaux et les établissements indépendants - nous aidons les entreprises à réduire l'occurrence de ces frais."
Aux Etats-Unis, pendant ce ce temps...
De son côté, le New York Times a mis la lumière sur une nouvelle tendance de frais hôteliers impactant majoritairement les entreprises du Nord de l'Amérique. Le nombre d'hôtels au sein des centres financiers des Etats-Unis facturant des "frais hôteliers" - généralement de 20$ à 40$ par nuit - a augmenté de 2 à 8% au cours de l'année dernière, selon une nouvelle étude menée par la New York University School of Professional Studies Jonathan M. Tisch Center for Hospitality and Tourism. En 2018, 110 millions de dollars de recettes supplémentaires sont attendues grâce à ces "frais hôteliers urbains", dont un nombre important serait supporté par les voyageurs d'affaires qui restent habituellement au sein de ces établissements.
Dans le top cinq des destinations d'affaires des Etats-Unis, 280 hôtels au total facturent des frais hôteliers* et ce nombre pourrait augmenter en 2019, selon le projet d'étude de l'Université de New York. Le développement de tous ces frais collectés par les hôtels des Etats-Unis a subi une augmentation drastique cette année, comme l'a soulevé l'étude de l'Université de New York. Entre 2014-2017, le montant total de ces frais est passé de 2.35 milliards de dollars à 2.7 milliards de dollars, atteignant une croissance moyenne d'environ 4% par an. En 2018, NYU projects U.S. hotels bénéficiera d'une augmentation de 2.93 milliards de dollars de frais, représentant 8.5% supplémentaires par rapport à l'année dernière. Les entreprises qui externalisent la négociation de leur tarifs hôteliers gardent une longueur d'avance sur ce type de tendance et parviennent à minimiser l'impact financier de ces frais.
*Selon les chiffres de ResortFeeFinder.com de juillet 2018.