Travail flexible : ce que veulent les femmes
Malgré l'émergence du flex office ou encore du télétravail, nombre de femmes estiment que leur entreprise manque de flexibilité. Parmi elles, 38% ont envisagé de quitter ou ont quitté leur poste pour cette raison.
Je m'abonneUne femme française sur deux déclare travailler de façon flexible aujourd'hui, selon une étude menée par Linkedin. Parmi les politiques proposées au sein de leur entreprise pour lesquelles elles sont le plus au fait : la possibilité de travailler à temps partiel au sein de leur entreprise (30%), pouvoir télétravailler (25%), gérer leurs propres horaires (24%), bénéficier d'une politique de travail hybride (21%), avoir des horaires aménagés (17%).
Malgré le fait que 92% des entreprises françaises affirment avoir amélioré leurs politiques de flexibilité au travail depuis la pandémie, 38% des femmes ont envisagé de quitter ou ont quitté leur poste en raison d'un manque de flexibilité. Parmi elles, 14% déclarent que leur progression de carrière a été entravée et 42% disent avoir décidé de faire une pause dans leur carrière.
L'impact financier
Alors que moins de femmes (50%) déclarent travailler de manière flexible que d'hommes (63%), elles semblent ressentir plus fortement l'impact financier : 57 % d'entre elles ayant accepté une réduction de salaire pour plus de flexibilité. Et cela ne s'accompagne pas nécessairement d'une baisse de la charge de travail, puisque parmi elles, 35% déclarent travailler le même nombre d'heures.
Elles ressentent également un impact social et émotionnel : bien que 31% d'entre elles déclarent qu'elles s'épanouiraient si elles pouvaient bénéficier d'une plus grande flexibilité au travail et que 25% affirment que cela améliorerait leur santé mentale, 18% estiment que cette possibilité est encore stigmatisée. À tel point que 34% des femmes qui travaillent de manière flexible l'ont même caché à leurs collègues, clients ou amis.
La pause professionnelle : une pratique perçue comme stigmatisante
La flexibilité ne concerne pas seulement le travail quotidien, mais aussi la manière dont elle peut s'intégrer à une carrière dans son ensemble, par exemple dans le cadre d'une pause professionnelle. Si 59% des femmes françaises interrogées ont déjà fait une pause dans leur carrière, elles sont 64% à penser que cette pratique reste stigmatisée du côté des recruteurs.
Pourtant, les raisons de faire une interruption de carrière sont multiples et permettent parfois de réorienter sa vie professionnelle ou de se concentrer sur une quête de sens. Pour les femmes ayant choisi de faire une pause dans leur carrière, le congé parental arrive en tête (42 %), suivi par le fait de prendre du temps pour réfléchir à la suite de sa carrière (11 %), ou voyager (9 %).