Objectif zéro carbone : les mesures concrètes de Schneider Electric

Schneider Electric annonce le renforcement de sa stratégie à long terme pour intégrer les considérations environnementales, sociales et de gouvernance dans tous les aspects de ses activités. Parmi les objectifs globaux du groupe figure le "Zero Carbon Project" qui vise à "s'assurer que 1 000 fournisseurs majeurs réduisent leurs propres émissions de CO₂". C'est un point clef pour que l'entreprise tienne ses engagements pour le climat sur le long terme, puisque l'ensemble du réseau de fournisseurs émet plus de 7 millions de tonnes de CO₂ par an. Le groupe entend ainsi réduire de 35% d'ici à 2030 ses émissions indirectes.

Pour de nombreuses entreprises, l'essentiel de l'empreinte carbone se situe dans la chaîne d'approvisionnement et de valeur, en amont comme en aval de leurs propres opérations. D'après les données 2020 de plus de 8 000 entreprises, le CDP (carbon disclosure project) estime que les émissions issues de la chaîne d'approvisionnement sont plus de 11 fois supérieures, en moyenne, aux émissions opérationnelles. Ces volumes peuvent être encore plus importants dans des segments industriels comme le commerce de détail, l'habillement et les services.

Le bilan carbone scope 3 représente donc un enjeu majeur, mais surtout de grosses difficultés pour nombre d'entreprises. Les émissions de CO₂ des fournisseurs sont complexes à calculer. Les entreprises donneuses d'ordres ont beau utiliser des énergies renouvelables et des produits biosourcés, si leurs fournisseurs ne font pas de même, leur bilan carbone ne sera jamais neutre. Xavier Houot, Senior Vice-President Sustainable Supply Chain de Schneider Electric, précise que la société a "pris l'engagement pour 2025 d'avoir 50% des matériaux qui seront green, donc d'avoir une empreinte carbone bien inférieure à la norme."

Au-delà de la théorie

Selon Xavier Houot, Schneider Electric collabore avec ses fournisseurs sur ce sujet depuis déjà plusieurs années. Concrètement, la société organise des conférences et formations, qui visent à encourager les 20000 industriels avec lesquels elle collabore à économiser les ressources, recourir aux énergies renouvelables, et à innover en proposant des matériaux biosourcés, recyclés, dans le but de réduire leur bilan carbone

Au-delà de la théorie, chacun des 1000 principaux fournisseurs de l'entreprise doit publier son bilan carbone publiquement tous les ans, sur le CDP, et justifier d'une baisse. Ainsi, l'entreprise souhaite aider ses clients et partenaires à atteindre leurs propres objectifs de développement durable. Xavier Houot veut motiver ses fournisseurs, notamment en prouvant que l'alternative écologique peut être économique.

Si l'entreprise met l'accent sur son bilan scope 3, les émissions scope 1 et 2 restent une priorité, autant que les enjeux sociaux. La société vise une neutralité de ses propres émissions d'ici à 2025, ainsi qu'un marché plus équitable. Pour cela, le groupe prend six engagements à long terme qui devraient contribuer aux objectifs des Nations Unies. Parmi ces engagements, l'utilisation efficace des ressources, le soutien des communautés locales, ou encore l'égalité des chances. Ces engagements sont mesurés par le programme Schneider Sustainability Impact (SSI), qui s'étend de 2021 à 2025, et représente une accélération des objectifs antérieurs.

Pour accompagner sa propre ambition de réduction de ses émissions de CO₂, Schneider Electric entend s'appuyer sur une nouvelle offre de décarbonation de la chaîne logistique globale. Elle est proposée dans le cadre plus large de son service de conseil aux entreprises en action climatique. Cette offre tire bénéfice de l'expertise unique du Groupe dans la mesure, l'élaboration de stratégies et la mise en oeuvre opérationnelle de solutions d'efficacité, d'approvisionnement en énergies renouvelables et de compensation carbone.