PME & ETI : quels leviers pour optimiser les achats ?

Publié par La Rédaction le 10 mai 2023 | Mis à jour le 26 juin 2023 à 11:34

Les acheteurs des PME et des ETI disposent de plusieurs leviers pour optimiser leurs achats et améliorer la performance globale de leur entreprise. En globalisant leurs achats, en appliquant la gestion ABC, en intervenant tout au long de la chaîne de valeur et en intégrant des critères de RSE dans leurs achats, ils peuvent réduire leurs coûts d'approvisionnement sans sacrifier la qualité, la sécurité ou la responsabilité.

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Les achats représentent une part importante du budget de l'entreprise et leur optimisation peut avoir un impact significatif sur sa rentabilité, sa compétitivité et sa performance. Mais comment réduire les coûts d'approvisionnement sans sacrifier la qualité, la sécurité ou la fiabilité ? Quels sont les leviers dont disposent les acheteurs des PME et ETI pour optimiser leurs achats ? Voici quelques pistes à explorer.

Mutualisation des achats

L'un des premiers leviers pour les acheteurs des PME et ETI est le groupement des achats. Cette stratégie permet de réduire le nombre de fournisseurs, de bénéficier d'économies d'échelle, d'obtenir des remises plus importantes et de réduire les coûts de passation de commande. Le regroupement des achats simplifiera également le processus d'acquisition, réduira le risque de ruptures de stock ou de retards de livraison et renforcera les relations avec les fournisseurs.

La stratégie de regroupement peut être appliquée à différentes catégories d'achats, telles que les matières premières, les produits finis, les services ou les fournitures. Toutefois, il faut veiller à ne pas devenir dépendant d'un seul fournisseur. C'est pourquoi il est conseillé de diversifier les sources d'approvisionnement et d'introduire des clauses contractuelles pour se protéger en cas de défaillance du fournisseur.

Mettre en oeuvre un processus d'achat à l'aide de la méthode ABC

Un autre levier efficace pour optimiser les achats des PME & ETI est le recours à la méthode ABC, qui consiste à classer les achats selon leur importance stratégique et leur volume financier. On distingue ainsi trois classes d'achats :

Les achats de classe A : ce sont les achats les plus stratégiques, qui entrent dans le processus de production de l'entreprise. Ils représentent en moyenne 20 % du nombre de fournisseurs et 75 % du volume d'achats. Ces achats doivent être étroitement surveillés et optimisés, car ils ont un impact direct sur la qualité, la compétitivité et la rentabilité de l'entreprise.
Les achats de classe B : ce sont les achats intermédiaires, qui ont une importance modérée pour l'entreprise. Ils représentent en moyenne 5 % du nombre de fournisseurs et 5 % du volume d'achats. Ces achats doivent être gérés avec prudence et rationalité, car ils peuvent représenter des opportunités d'économies ou des sources de risques.
Les achats de classe C : ce sont les achats les moins stratégiques, qui n'entrent pas dans le processus de production de l'entreprise. Ils représentent en moyenne 75 % du nombre de fournisseurs et 20 % du volume d'achats. Ces achats sont souvent négligés ou réalisés sans contrôle, mais ils offrent un potentiel d'économies important.

Agir sur l'ensemble de la chaîne de valeur

Un troisième levier pour optimiser les achats au sein des PME & ETI est d'agir sur l'ensemble de la chaîne de valeur, c'est-à-dire sur tous les aspects qui influencent le coût total d'acquisition (TCO) des produits ou services achetés. Le TCO comprend non seulement le prix d'achat, mais aussi les coûts logistiques, techniques, juridiques et contractuels. Pour réduire le TCO, il faut donc adopter une vision globale et transversale des achats, et ne pas se limiter à la négociation des prix avec les fournisseurs.

Pour optimiser les coûts logistiques, on peut, par exemple, raccourcir les délais de livraison, regrouper les transports, rationaliser les stocks ou favoriser la proximité géographique des fournisseurs.

Pour optimiser les coûts techniques, on peut améliorer la qualité des produits ou services achetés, réduire les défaillances ou les retours ou encourager l'innovation et la co-conception avec les fournisseurs.

Intégrer des critères de RSE dans le processus d'achat

L'intégration de critères sociaux et environnementaux (RSE) dans le processus d'achat est un quatrième levier d'optimisation pour les PME et les ETI. Il s'agit de prendre en compte l'impact environnemental, social et éthique des achats, en choisissant des fournisseurs responsables, en favorisant l'économie circulaire, en réduisant les émissions de CO2 ou en soutenant l'insertion professionnelle.

Les achats responsables sont un levier de performance à la fois économique, social et environnemental pour les PME et les ETI. Ils les aident à réduire leurs coûts opérationnels à travers la diminution de leur consommation d'énergie, d'eau ou de matières premières, la réduction de leurs déchets ou l'optimisation de leur logistique.

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