Les enjeux d'un reporting RSE performant
Avoir une politique RSE groupe c'est bien, en piloter la performance c'est mieux! Alors que la plupart des entreprises se sont dotées d'une politique RSE, l'heure est désormais à l'analyse de son impact sur l'activité et la performance des différentes branches métiers.
Je m'abonneOn l'a vu avec les résultats du dernier baromètre de l'ObsAR, les entreprises progressent en termes de maturité RSE. Les politiques entreprises sont définies et déployées, les achats de plus en plus sensibilisés et impliqués. Reste à trouver la bonne méthode de pilotage pour que la performance RSE soit visible, mesurée et sans cesse améliorée comme n'importe quel autre critère de performance dans l'entreprise.
C'est donc assez naturellement que les entreprises déjà matures sur ces démarches cherchent à développer un reporting RSE spécifique. Elles y sont d'autant plus sensibles que les dernières évolutions réglementaires les poussent dans ce sens. En effet, depuis août dernier, les entreprises cotées de plus de 500 salariés et un CA supérieur à 40 M€ et les entreprises non cotées de plus de 500 salariés et un CA supérieur à 100 M€ sont désormais dans l'obligation de fournir non plus un rapport RSE global mais une déclaration de performance extra-financière. "Une nuance de taille, indique Bertrand Desmier, directeur business line RSE chez Tennaxia, éditeur d'une solution en mode SaaS 100% dédiée au reporting extra-financier. Avant nous étions dans l'exhaustivité désormais il faut viser la concision et l'efficacité. Il va falloir présenter les résultats de ces politiques RSE ce qui sous-entend de les piloter avec les bons indicateurs." L'enjeu est alors de se doter des bons outils pour collecter, trier et consolider ces données. Ce qui dans les groupes très décentralisés n'est pas toujours tâche aisée.
Jusqu'alors pour beaucoup d'entreprises le reporting RSE restait un exercice compliqué à produire en fin d'année et réalisé dans le seul objectif de la publication d'un rapport "auditable" par un tiers. Il n'y avait pas vraiment de feedback aux parties prenantes voire dans certaines entreprises, toutes les directions métiers n'étant pas challengées sur ces aspects là, seuls les responsables RH, RSE et HSE étaient vraiment au fait de ce rapport. "Ce recentrage sur la performance va permettre de mieux corréler les informations financières et les informations extra-financières. Au lieu d'un reporting une fois par an on sera sur un suivi de KPI spécifiques plus réguliers tous les mois ou tous les deux mois ce qui sera beaucoup plus utile aux parties prenantes internes comme externes", estime Bertrand Desmier.
C'est dans cette optique que DPD Group a adopté la solution Tennaxia reporting RSE : "En tant qu'entité très décentralisée, multi pays et multi activités, nous devions trouver un moyen de recevoir l'information de nos différentes filiales, de pouvoir les consolider et les contrôler. Cette solution nous permet de faire remonter une information facilement, d'avoir une parfaite traçabilité de la donnée, de pouvoir joindre des documents justificatifs et intègre aussi un système de dialogue en ligne pour interagir avec les contributeurs", explique Dominique Mamcarz, directeur RSE groupe DPD. Autrement dit un moyen efficace de répondre aux questionnaires de tiers auditeurs tels que EcoVadis mais aussi d'impliquer de façon régulière et plus proactive l'ensemble des parties prenantes.
L'idée est donc de passer d'un reporting de conformité une fois par an à un reporting d'impact plus concis mais plus régulier et beaucoup plus opérationnel pour que l'ensemble des parties prenantes puissent constater l'impact de la performance extra-financière sur leur activité et contribuer à améliorer cette performance. "Nous nous fixons désormais des objectifs de suivi par rapport à l'impact qu'ils ont sur l'activité", conclut Dominique Mamcarz.