(Tribune) L'autopartage se développe
Dernièrement, Frost & Sullivan annonçait que, d'ici à 2020, 100 000 véhicules devraient fonctionner en autopartage dans les entreprises en Europe. Sur ce territoire, le nombre d'entreprises intégrant un service d'autopartage devrait même passer de 200 en 2013 à 4 000 d'ici à 2020.
Je m'abonneL'autopartage, initialement basé sur les modèles B-to-C, est parfaitement adapté aux besoins du marché B-to-B et connaît aujourd'hui une croissance phénoménale en entreprise. Initialement créé en Europe dans les années 40, il s'est popularisé à partir des années 90. Et ce n'est qu'un début: le marché mondial de l'autopartage B-to-B devrait croître de 41% d'ici à 2018 (ReportsnReports). Les pratiques en la matière évoluent aussi au sein des collectivités locales, très concernées par l'impact sur la circulation, la pollution et le stationnement.
L'autopartage se développe dans les parcs automobiles des entreprises
Dernièrement, Frost & Sullivan annonçait que, d'ici à 2020, 100 000 véhicules devraient fonctionner en autopartage dans les entreprises en Europe. Sur ce territoire, le nombre d'entreprises intégrant un service d'autopartage devrait même passer de 200 en 2013 à 4 000 d'ici à 2020. Nous sommes actuellement en France dans une phase d'observation, voire d'expérimentation pour les plus grands groupes.
L'Allemagne et l'Italie sont des pays moteurs sans oublier hors Europe, les Etats-Unis, qui deviennent très actifs. Mais, l'autopartage souffre d'un cruel manque de visibilité. Le CEREMA soulignait dès 2008, un problème de marketing ! Il y a une vraie confusion entre l'autopartage et le covoiturage. En somme, les entreprises françaises commencent à saisir les enjeux de l'autopartage en B-to-B : des économies sur les frais hors flotte, un impact significatif sur la circulation et le stationnement, une réduction de la pollution et des nuisances sonores. Le développement de la mobilité multi-choix et des modes de déplacement doux fait partie des grandes questions.
L'autopartage va rapidement devenir un vecteur de la transition numérique autant pour les grands comptes et les constructeurs automobiles que pour les moyennes entreprises, les loueurs ou encore les promoteurs immobiliers.
De nombreuses expérimentations du côté des collectivités locales
Le véhicule automobile serait-il en passe de devenir le transport en commun de l'avenir ? C'est ce que semble indiquer le rapport de l'étude de l'observatoire Cetelem de l'automobile publié en décembre 2013. Hier encore, il symbolisait un objet statutaire, puis il s'est démocratisé en endossant une image de liberté. Aujourd'hui, il est devenu pour les Européens une source de dépense et de pollution ! La transition vers des modes alternatifs et durables se positionne désormais comme un sujet prioritaire pour les collectivités locales.
Un appel à projet européen "FrontierCities" vient d'ailleurs d'être lancé. En commissionnant des entreprises privées, il a pour objectif de mettre en place des expérimentations de nouveaux modèles connectés compatibles avec les normes des villes intelligentes. Plusieurs expérimentations sont déjà en cours dans les collectivités locales françaises. Citons l'exemple de la Ville de Nantes pour laquelle la carte libertan donne accès à tous les services de mobilité multimodale : bus, tram, vélo libre service et voiture en autopartage.
L'autopartage et plus globalement la mobilité 2.0 est un outil formidable pour inciter les institutions à entamer une réflexion sur un écosystème global, ouvert et collaboratif.
Par Alexandre Fournier, responsable marketing de Mobility Tech Green