Flottes électriques: comment limiter les coûts fiscaux et la resistance au changement ?
La transition vers les véhicules électriques n'est plus une option, mais une nécessité pour les entreprises. Comment limiter le taux d'attrition et accompagner le changement ? Et surtout comment s'emparer de la nouvelle donne fiscale pour limiter les coûts ? Réponses de deux CEO spécialisées dans des solutions d'e-mobilité à l'occasion du SETA (salon de l'environnement de travail et des achats) qui s'est tenu du 25 au 27 mars derniers.

Énième tour de vis fiscal en 2025. Naturellement, une question se pose: quel sera le coût réel de cette transformation pour une entreprise. À l'occasion du SETA, et d'une table ronde consacrée à la transtion électrique des flottes, Sébastien Pinauldt, expert de l'électromobilité et CEO de The Blue Way, " les coûts liés aux flottes électriques doivent être analysés sur le long terme, car les économies à réaliser, notamment en termes de fiscalité et de maintenance, compensent largement l'investissement initial ".
Si l'achat de véhicules électriques peut sembler plus élevé à première vue, il faut garder à l'esprit que la réforme fiscale de 2025 pourrait rendre l'acquisition de véhicules thermiques bien plus coûteuse. Par exemple, le surcoût fiscal pour un modèle thermique SUV segment C pourrait atteindre jusqu'à 5700€, soit une augmentation de 15 à 20% du coût total de possession. " Si vous renouvelez votre flotte en électrique, vous pouvez économiser environ 2000€ par an juste en réduisant cette pression fiscale sur votre car policy", précise Daniel Kovacs, CEO d'E-mobility expert.
Autonomie du véhicule et accès à la recharge : comment lever les freins à l'adoption ?
Une des principales préoccupations des collaborateurs concerne l'autonomie des véhicules électriques et la disponibilité des bornes de recharge. Cette réticence peut être largement levée avec un accompagnement ad hoc et une planification adéquate.
Sébastien Pinauldt insiste dans ce processus : " C'est un fait, la transition vers l'électrique peut intimider, mais avec un accompagnement structuré, les collaborateurs deviennent plus confiants ". Le déploiement de bornes de recharge sur les sites de l'entreprise et à proximité des bureaux est un premier pas essentiel pour rassurer les employés. Autrement dit, une analyse des besoins spécifiques des collaborateurs, notamment en matière de distance parcourue et de fréquence de recharge, permettra de mieux cibler les solutions à mettre en place.
Autre aspect, celui de l'autonomie des véhicules électriques peut provoquer des comportements rétifs au changement. " Aujourd'hui, les véhicules électriques offrent des autonomies qui couvrent largement les besoins quotidiens des collaborateurs, avec des modèles pouvant atteindre jusqu'à 400-500 km sur une seule charge. Cette autonomie est suffisante pour la grande majorité des trajets professionnels ", vulgarise Daniel Kovacs.
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