Le marché des bureaux d'Ile-de-France va mieux
Alors que l'industrie semble à peine sortir la tête de l'eau seize mois après le début de la crise sanitaire, une observation du marché des bureaux d'Ile-de-France menée par Cushman & Wakefield France donne enfin des résultats positifs.
Je m'abonne"Le plus dur est derrière nous." C'est ce qu'estime Ludovic Delaisse, directeur général de Cushman & Wakefield France, dans son observation du marché des bureaux d'Ile-de-France, 16 mois après l'arrivée de la crise sanitaire."Les indicateurs de la demande placée sont enfin à nouveau orientés à la hausse", poursuit-il.
Parmi les chiffres-clés de juin 2021 publiés par Cushman & Wakefield, deux augmentations sont à noter : 14% de plus sur les volumes, soit 766 000 m² provisoirement estimés concernant les transactions du 1er semestre et 22% supplémentaires pour le nombre de transactions avec 1 341 signatures depuis le début de l'année. Des progressions observées en comparaison à 2020, dont le premier semestre a été fortement impacté par le confinement. Selon Ludovic Delaisse : "le chemin sera encore long avant de retrouver les niveaux des années antérieures, soit environ 1,1 million de mètres carrés transactés à mi-année en moyenne."
Cette reprise varie selon le secteur géographique. Les petites et moyennes surfaces dynamisent le marché parisien, celui du quartier central des affaires (QCA) en particulier, alors que les grands volumes sont à l'oeuvre dans le croissant ouest, La Défense et la grande couronne. Dans un même temps, l'augmentation de l'offre ralentit en Ile-de-France, laissant le taux de vacance à près de 5% pour Paris et 12% pour la petite couronne et dans l'Ouest. Certains secteurs flirtent avec des taux record, proches de 15% à 17% (c'est le cas de La Défense).
Malgré des chiffres encourageants, les valeurs locatives n'ont que peu évolué et certains secteurs voient même leur valeur primes augmenter "C'est le cas du QCA qui dépasse maintenant très nettement la barre des 900 euros par mètre carré par an pour se positionner à 915 euros avec des perspectives à 930 euros par mètre carré par an. De façon générale, nous notons un impact relativement faible du ralentissement des transactions sur le prime et le première main, en revanche les mesures d'accompagnement sont en hausse sensible, de 24% en moyenne (de 13% à 30% selon les secteurs)", analyse le directeur général de Cushman & Wakefield France.
Cette tension sur le prime n'est visiblement pas seulement un phénomène parisien, elle est aussi présente sur le marché lyonnais avec une transaction de référence, signée par les équipes de Cushman & Wakefield, à 340 euros par mètre carré et par an, nouvelle référence en la matière sur La Part Dieu.
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