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EDF travaille à valoriser jusqu'à 80% de ses vêtements de travail usagés

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EDF travaille à valoriser jusqu'à 80% de ses vêtements de travail usagés

Après s'être longuement penchée sur l'impact RSE de ses vêtements de travail, la direction des achats Groupe d'EDF signait un contrat-cadre avec Mulliez-Flory, englobant cinq solutions de traitement en fin de vie, la plupart faisant appel au secteur protégé.

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Chez EDF, les vêtements de travail représentent une dépense annuelle de près de 600 K par an, équivalent à quelque 600 tonnes de déchets textiles potentiels. Pour verdir cet achat en provenance de la deuxième industrie émettrice de CO2 au monde, la direction des achats Groupe a mis en oeuvre, fin 2017, le projet Innovation collaborative dans le vêtement de travail (Icovet). Icovet devait améliorer la chaîne de valeur, l'économie de fonctionnalité et le cycle de vie du vêtement de travail (VT). Pour entrevoir des pistes qui profiteraient à l'économie circulaire, "nous avons, durant deux ans, questionné les acteurs internes et externes, organisé des rencontres entre confectionneurs et donneurs d'ordres, programmé des groupes de travail d'universitaires chargés d'interroger les utilisateurs", indique Geoffroy Billot, acheteur chez EDF. L'une des solutions identifiées repose sur le traitement en fin de vie, avec pour objectif de valoriser jusqu'à 80 % des VT, depuis la matière textile jusqu'aux accessoires (fermeture Éclair, boutons...).

Flexibilité et durabilité

Sur ce point, un contrat-cadre coconstruit avec Mulliez-Flory est conclu le 1er janvier 2020. Il prévoit cinq types de valorisations : le don, qui nécessite au préalable une étape de dépersonnalisation, la seconde vie, pour le réemploi du vêtement, l'upcycling, consistant à transformer le VT en un tout autre produit (pochette d'ordinateur, lunchbox...), l'effilochage, qui participe à la confection d'isolant pour le bâtiment, ou la valorisation énergétique. "La plupart de ces opérations peuvent être effectuées par le secteur protégé de proximité", précise Geoffroy Billot. La contractualisation se veut toutefois flexible, eu égard aux solutions utilisées, à la gamme de VT concernée - EDF compte près de 200 VT différents -, à l'état et à la technicité des VT récupérés. Si la Covid-19 a freiné la motivation grandissante des équipes, elle a permis d'opérer des ajustements et d'éviter un engorgement immédiat. "Nous nous sommes rendu compte que les unités manquaient de temps pour trier les vêtements usagés", indique Geoffroy Billot. En 2020, une trentaine de demandes de traitement de fin de vie des VT ont été recensées, comptabilisant pour chacune entre 100 et 300 pièces collectées dans les bacs. "L'upcycling et l'effilochage figurent pour le moment parmi les solutions plébiscitées", constate Geoffroy Billot.

Généraliser la démarche

Deux commandes ont pu se concrétiser en 2020 ; l'une d'elles aboutissant à la confection de pochettes d'ordinateur avec l'utilisation de 333 polos usagés. "Pour répondre au mieux aux besoins, nous avons imaginé une construction contractuelle à tiroirs, malgré notre volonté de standardiser", commente Geoffroy Billot. Depuis janvier 2021, la communication est plus massive et l'engouement est réel. Reste à généraliser la démarche, à rendre performante la collecte des VT et à asseoir les solutions existantes d'après Geoffroy Billot. "L'industrie du traitement en fin de vie des VT en est à ses débuts. Une rupture technologique doit encore s'opérer pour certains types de vêtements". Cela nécessite d'assurer des débouchés durables à la filière. Justement, EDF ambitionne, à terme, de partager son expérience avec d'autres donneurs d'ordres.

 
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