TCO scope 2021 : les clés pour construire sa flotte auto
Alors que trop de TPE et PME se basent encore sur le prix d'achats pour leur achats de flottes, le TCO scope 2021 passe en revu les critères indispensables à prendre en compte.
Je m'abonneEncore trop d'entreprises construisent leur "politique voiture" en fonction du seul prix d'achat négocié du véhicule selon le TCO scope 2021, publié par les éditions de l'Arval Mobility Observatory. Ce peut être notamment le cas lorsqu'il s'agit d'attribuer un véhicule de fonction à un collaborateur. Ce critère unique de choix est pourtant déjà abandonné par les grandes entreprises, qui se basent sur d'autres critères, notamment les taxes énergétiques. La fiscalité automobile, basée sur les émissions de CO2, alourdit très sensiblement le poids des taxes acquittées par les entreprises selon l'étude. Dès qu'un modèle tombe sous le coup d'un malus à l'achat, il subit mécaniquement une hausse mensuelle de la fiscalité.
Côté VUL
En termes de coûts d'usage, les véhicules utilitaires sont exprimés hors taxes, puisqu'ils sont considérés comme des outils de production et à ce titre relèvent d'une fiscalité de droit commun (TVA déductible sur l'achat, les loyers, l'entretien, les pneus...). Ils ne sont donc pas pénalisés par des taxes supplémentaires comme la TVS ou la non-déductibilité des amortissements au-delà d'un plafond de prix d'achat.
La seule taxation qui affecte les VUL est la taxe sur la carte grise. Le poids des charges sociales et fiscales est donc insignifiant. Cette absence de fiscalité pénalisante fait mécaniquement remonter les valeurs des autres composantes dans la répartition en pourcentage et par rapport aux mêmes indicateurs VP.
Selon l'étude TCO scope, en 2020, le prix de revient kilométrique (PRK) moyen des VUL s'est inscrit en baisse de 6,92% par rapport à 2019. L'analyse de la période 2012 à 2020 fait également ressortir une baisse de 2,54 % du PRK moyen pondéré des VUL, alors que la tendance des dernières années était revenue à la hausse.
Vers la neutralité carbone
Tandis qu'elles s'activent à changer leur flotte afin d'atteindre les objectifs de neutralité carbone de la loi climat et résilience, les entreprises font face à un choix de taille, celui de l'énergie de leurs véhicules. En termes de coût d'usage, le TCO scope donne les clés pour faire ce choix. En effet, selon l'étude, le véhicule électrique est beaucoup plus cher à l'achat que le véhicule thermique, mais se révèle moins coûteux à l'usage. Ce résultat s'explique par un taux d'émission nul, une exonération de TVS, l'absence d'amortissement non déductible, des AEN très inférieurs et des coûts d'énergie deux fois et demi moins élevés.
En 2030, les VUL devront voir leurs émissions réduites de 31 % par rapport à 2021. Un objectif intermédiaire de moins 15% est fixé pour 2025. L'analyse de la moyenne pondérée des taux d'émissions entre 2012 et 2020 (-11g à 138g par km en 2020) confirme que les VUL sont, pour un certain nombre de segments, en phase avec le premier seuil de 147 g/km à atteindre en 2020.
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