La revue de presse éco de la semaine (20 au 24 mars)
Vous n'avez pas eu le temps de suivre l'actualité cette semaine ? Pas de panique. Nous vous proposons un petit tour de l'actualité économique du 20 mars au 24 mars 2017. Au programme : le sort de la start-up NewWind présidée un an par Arnaud Montebourg, le choc de simplification, une aide aux PME...
Je m'abonneLa start-up NewWind liquidée
En redressement judiciaire depuis le 14 décembre 2016, la start-up bretonne spécialisée dans les énergies renouvelables, NewWind a été liquidée par le tribunal de commerce de Saint-Brieuc. Malgré un apport personnel de 56 000 euros provenant de l'ancien ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg - qui avait également dirigé son conseil d'administration durant un an -, la start-up n'a pas réussi à boucler un tour de table de cinq millions d'euros. Cette décision de justice engendre le licenciement de dix personnes.
Lancée en 2011, NewWind avait inventé et créé l'arbre à vent composé de mini-éoliennes utilisées pour des micro-besoins en électricité. D'après Les Echos, un repreneur potentiel se porterait acquéreur des brevets et du savoir-faire. Une piste que doit confirmer le tribunal de Saint-Brieuc.
Choc de simplification : quel bilan pour le quinquennat Hollande ?
Mise en ligne d'un parcours de création d'entreprise en anglais, mise en place de téléprocédures, allégement de certaines obligations fiscales. Voilà, selon Les Échos, les dernières mesures réglementaires du "choc de simplification" promis par François Hollande aux entreprises, qui ont été présentées jeudi 23 mars 2017. L'occasion pour le quotidien économique d'établir un bilan de l'action du gouvernement en matière de simplification. "Au total, 463 mesures auront été annoncées (...) dont 65 % sont effectives, 29 % sont en cours de mise en oeuvre et 6 % ont été abandonnées", indique le journal.
Les points forts ? "Des progrès indéniables ont été faits dans le domaine de l'urbanisme (le raccourcissement des délais d'obtention d'un permis de construire, la simplification des normes pour les handicapés, ou encore une autorisation environnementale unique) ainsi que sur le plan social (la déclaration sociale nominative, le bulletin de paie simplifié)", estime Les Échos.
Restent des mesures qui posent problème à l'heure actuelle, comme le compte pénibilité, perçu comme une"usine à gaz" par beaucoup d'entreprises, l'obligation d'information des salariés en cas de cession de leur société ou encore le prélèvement à la source. Sans compter que "certaines mesures ont été parfois vidées de leur substance au moment de leur mise en oeuvre", ralenties voire dénaturées.
Crédit : les entreprises franciliennes restent fragiles
Les effets des attentats de 2015 continuent de se faire sentir à Paris et en Ile-de-France. A cause de difficultés financières liées au ralentissement de l'activité touristique, les entreprises y ont été plus nombreuses à déposer des demandes de médiation (+ 10 % en 2016) que dans le reste du pays, où ces demandes sont globalement en baisse.
Les sociétés les plus impactées se situent dans la capitale et le département des Hauts-de-Seine, et sont issues des secteurs du spectacle, de la restauration, du prêt-à-porter, ainsi que du transport de personnes (taxis). "La médiation du crédit explique qu'une baisse des chiffres d'affaires était bien attendue à Paris suite aux attentats mais pas un tel délai de reprise", précise Les Échos.
Bilan :"Sur 8 374 saisines, 3 529 entreprises ont été tirées d'affaires avec 2 461 millions d'euros de crédits débloqués".
La France confirme son attractivité pour les capitaux étrangers
Business France a présenté mardi 21 mars 2017 son rapport sur l'internationalisation de l'économie française. Les entreprises, groupes, organisations étrangères ont pris plus de 1 100 décisions d'investissements physiques en France en 2016, soit 16 % de plus qu'en 2015. " L'année 2016 est la meilleure depuis dix ans ", commente dans Le Monde Muriel Pénicaud, directrice générale de Business France.
Un attrait qui se vérifie en particulier dans les secteurs de la production, la logistique, la distribution. C'est l'Allemagne qui, devant les États-Unis, a investi le plus sur le territoire hexagonal.
Les incertitudes liées à l'élection présidentielle ne semblent pas freiner les investisseurs. Autre point positif : le crédit impôt recherche a contribué à booster les investissements dans le domaine de la R&D. "En revanche, malgré leur fort intérêt pour la France, les groupes étrangers restent prudents sur l'environnement social, fiscal et réglementaire. Cela expliquerait en particulier pourquoi les emplois créés ne suivent pas l'augmentation remarquable du nombre d'implantations", analyse Marc Lhermitte, associé au sein du cabinet EY. Une baisse de 11 % en un an a été enregistrée en la matière.
Impression 3D : une nouvelle aide pour les PME
Pour construire l'usine du futur tout en accompagnement les PME dans leur modernisation, le gouvernement a annoncé mercredi 22 mars le lancement d'un dispositif d'aide à l'équipement en outils d'impression 3D. Concrètement, "les petites entreprises pourront obtenir un diagnostic, une évaluation de l'intérêt de ces technologies pour leur structure, et un accès à des plateformes de tests de faisabilité", détaille L'Express.
Une expérimentation doit débuter au deuxième trimestre 2017. 600 000 euros seront débloqués pour la mener à bien. Cette initiative, baptisée 3D Start PME, vient en appui des dispositifs déjà existants tel que le prêt "industrie du futur" de Bpifrance.
250 millions d'euros pour les start-up de l'intelligence artificielle
Le gouvernement se mobilise pour faire de la France une championne de l'intelligence artificielle. Parmi les dernières initiatives en date figure l'annonce du déblocage de fonds réservé à des start-up oeuvrant dans ce secteur d'activité.
L'idée est d'"atteindre l'objectif d'ici 5 ans d'investir dans 10 start-up françaises pour plus de 25 millions d'euros chacune", révèlent les ministères de la Recherche et de l'Économie cités par L'Express. Ces investissements seront financés par des fonds privés et publics (Bpifrance, programme d'investissements d'avenir), dès 2017.
Start-up : quand la Nasa fait appel à une pépite toulousaine
Réduire la distance qui sépare deux avions en phase d'atterrissage afin d'augmenter le nombre d'appareils utilisant la même piste dans un aéroport et ainsi booster la productivité de l'activité. C'est, notamment, ce que permet un logiciel développé par la start-up toulousaine Atmosphere. Sa particularité ? Proposer aux pilotes, via un ordinateur installé dans le cockpit, de visualiser leur environnement en temps réel afin d'optimiser leur descente.
Ce matériel a été utilisé le mois dernier pour des vols d'essai par la Nasa et ses partenaires dont Boeing et United Airlines. "La FAA (autorité américaine de l'aviation civile) espère une éventuelle mise sur le marché de ce nouvel outil à l'horizon 2025", conclut L'Usine nouvelle, relayant une vidéo d'Aeronewstv.
Un nouveau président à la tête de la CPME Essonne
Olivier Morin a 37 ans et il est Vendéen. Il succède à Christophe Desarthe dans le costume de président de la Confédération des PME des Pays de la Loire. Dirigeant lui-même, d'après Ouest France, il est pdg de deux entreprises dans le domaine du BTP, SR Concept et Serge Ratouit SARL.
Olivier Morin a déjà eu à gérer un territoire avec la CPME puisqu'il est vice-président artisanat à la CPME Vendée et vice-président de la Fédération française du bâtiment de Vendée.
Lyon veut faire rayonner ses pépites FoodTech sur le territoire
50 start-up à faire émerger à l'horizon 2020, c'est l'objectif que s'est fixée la FoodTech Lyon Aura. Appartenant au réseau French Tech, Lyon a défini ce but avec le soutien de l'école d'ingénieurs Isara-Lyon entourée d'un consortium de 22 partenaires, précise BrefEco dans ses lignes.
Jérôme Zlatoff, responsable de l'incubateur Agrapole-Isara et coordinateur du projet, espère pouvoir faire rayonner le spectre de l'attractivité des start-up FoodTech lyonnaises au-delà de la région. Et elles ont été particulièrement dynamiques, relève t-il : "Les investissements dans les start-up FoodTech ont atteint les 6 milliards d'euros en 2015, soit autant qu'entre 2000 et 2014 !"