Les vidéoprojecteurs se font plus interactifs
Prix en baisse, performances en hausse, les dernières générations de vidéoprojecteurs ont quelques atouts pour séduire les acheteurs. Le point sur les nouveautés produits.
Je m'abonne"En matière de qualité d'image, les vidéoprojecteurs qui datent de quatre ou cinq ans sont dépassés. Les produits qui sortent aujourd'hui sont beaucoup plus qualitatifs, alors que les prix ont baissé", déclare Coralie Lahure, chef de produit vidéoprojecteurs Acer. D'une marque à une autre, les tarifs ne sont guère différenciants. Et les principaux critères de choix restent les mêmes : conditions d'utilisation (type d'installation fixe ou mobile), luminosité (exprimée en lumens), résolution (HD ou full HD), connectique. Les outils concernant aussi bien les salariés sédentaires que nomades, la première question à se poser est celle de la cible à équiper. S'agit-il d'installer un vidéoprojecteur dans une salle de conférences, dans un bureau pour les réunions ou de répondre aux besoins d'une équipe de collaborateurs mobiles pour leurs présentations commerciales en clientèle ?
La luminosité et la résolution priment
La puissance d'un vidéoprojecteur fixe est choisie selon la taille de la salle, l'éclairage ambiant et les conditions de projection. Ainsi, un auditorium sera équipé d'un projecteur très lumineux (5000 à 6000 lumens) fixé au plafond, alors que dans une petite salle de réunion, les projecteurs de moins de 3000 lumens suffisent. Plus la salle est lumineuse, plus le projecteur doit l'être. Les exigences en matière de résolution diffèrent également. Le XGA d'Acer (1024 x 768 pixels) convient dans un espace restreint, alors que le WXGA 1280 x 800 pixels, voire le WXGA 1920 x 1200 pixels, appelé aussi full HD, est requis pour des grands écrans. Et ce n'est pas tout : selon la configuration des locaux, il est possible d'opter pour un appareil à courte focale, qui restitue une image nette même s'il est collé au mur! Ce qui évite de devoir reculer le projecteur.
Epson innove en 2014, en lançant deux systèmes de salles de réunion interactives pour projection à focale ultracourte, dont une avec une fonction tactile. "L'appareil rend la surface de projection, à condition qu'elle soit rigide (table, mur, sol), interactive. Elle s'utilise donc comme une tablette géante, ce qui favorise les séances collaboratives", explique Thierry Bagnaschino. Pour le back-office, Coralie Lahure (Acer) évoque "les produits à allumage automatique, qu'il est possible d'administrer à distance, afin de les éteindre sans se déplacer".
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Une autre innovation est intéressante : le "lens shift", qui permet de décentrer l'objectif. "Il s'agit d'une fonctionnalité numérique grâce à laquelle il est possible de déplacer l'image sans bouger l'appareil. Elle est très utile lorsque les organisateurs de la présentation ont de fortes contraintes pour positionner l'appareil dans l'espace. C'est pourquoi Canon a décidé de la démocratiser", commente Emmanuel Bousquainaud, chef de produits Canon. L'image se décale sans se déformer. "Quel que soit l'angle, elle est restituée correctement, y compris sur deux murs", ajoute Thierry Bagnaschino, responsable marketing d'Epson.
Concernant le panneau de projection, deux technologies rivalisent: le DLP (Digital light processing), développé par Texas Instrument, et le tri-LCD (trois panneaux LCD permettent de reconstituer l'image). Chaque constructeur se positionne en fonction de ses choix stratégiques. Avec LCOS, Canon a développé sa propre solution pour la gamme de projecteurs fixes. "Acer a adopté à 100% le DLP, pour sa fiabilité dans le temps et parce qu'elle représente deux tiers des ventes, tous marchés confondus", selon Coralie Lahure. En revanche, Epson a fait le choix du tri-LCD, "pour la luminosité des couleurs", glisse Thierry Bagnaschino. C'est également le cas de Sony.
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