34 % des Français sacrifient leur sommeil pour conjuguer vies personnelle et professionnelle
Les salariés français dorment de moins en moins pour conjuguer leur vie professionnelle et personnelle. En France, 34 % des travailleurs rognent sur leur temps de sommeil pour boucler leurs dossiers et rester présents pour leurs proches. C'est ce qui ressort d'une nouvelle étude menée par Regus.
Je m'abonneEn France, 34 % des travailleurs se lèvent beaucoup plus tôt et se couchent beaucoup plus tard qu’ils ne le voudraient pour parvenir à boucler leurs dossiers tout en restant présents pour leurs proches. Un pourcentage qui est de l'ordre de 29 % à l’échelle mondiale. C'est ce que relève une nouvelle étude menée par Regus, spécialisé dans les solutions d'espaces de travail flexibles.
7 h 30 de sommeil par nuit en moyenne
En moyenne, les français dorment 7h30 par nuit selon les derniers chiffres du Bulletin épidémiologique de l’Institut de veille sanitaire.
Outre la manque de sommeil, près de 13 % des collaborateurs français avouent avoir manqué des spectacles de fin d’année de leurs enfants, des réunions de parents d’élèves ou des fêtes d’anniversaire à cause de leur travail, contre 16 % au niveau mondial. Et 18% des salariés de l’Hexagone ont le sentiment de devoir surcompenser le temps consacré à leur vie personnelle en passant encore plus de temps à travailler.
« Ces chiffres sont d’autant plus inquiétants que le manque de sommeil est préjudiciable à la santé et au bien-être des employés, et qu’il existe une corrélation entre l'allongement des heures de travail et les maladies cardiovasculaires », affirme Frédéric Bleuse, directeur général France de Regus.
Pour remédier à la difficulté de concilier vie privée et professionnelle, les collaborateurs français citent un temps de trajet plus court (24 %) et une plus grande flexibilité quant à leur lieu de travail (21 %). Ces pourcentages sont respectivement de 26 % et 23 % à l’échelle globale.
Enfin, près de 87% des personnes interrogées en France ont souligné que les managers doivent accepter davantage le travail flexible et 84% ont mis en exergue la nécessité pour les managers de faire plus confiance à leurs travailleurs flexibles.
La culture du présentéisme en France
Près de 69 % des collaborateurs français affirment que leurs managers sont enclins à penser que les gens qui arrivent très tôt le matin et reportent très tard le soir sont plus sérieux et travaillent plus que les autres. Ils ne sont en revanche que 36 % à en être eux-mêmes convaincus.
« L’adoption des nouvelles méthodes de travail reste bloquée en France par une certaine culture du présentéisme: les managers tiennent à voir leur personnel travailler physiquement au bureau. Ce préjugé culturel revient à penser que s'il n'y a plus de manager pour garder le personnel à l'œil, celui-ci travaillera moins. Au contraire, les méthodes de travail flexible vont de pair avec une relation hiérarchique marquée par la confiance», explique Frédéric Bleuse.
*Plus de 24 000 professionnels issus de 90 pays ont été interrogés en septembre 2012.