61 500 sociétés devraient être placées en liquidation ou en redressement judiciaire en 2011
Le contexte économique (reprise modeste et envolée du prix des matières premières, entre autres) devrait limiter le reflux des défaillances d'entreprises cette année, selon une étude de Euler Hermes.
Je m'abonneAprès un repli en 2010 à - 1,7 % (63 422 défaillances), la perspective d’une baisse limitée des liquidations et des redressements judiciaires se poursuit en 2011 avec - 3 % (61 500 défaillances), selon une étude de Euler Hermes publiée le 22 mars. Le rythme très modéré de la reprise en 2011 (+ 1,4 %) risque, en effet, de ne pas être suffisant pour de nombreuses entreprises qui n’ont que peu profité de la sortie de crise et qui ont déjà réalisé de multiples ajustements.
Au-delà de la croissance limitée, des facteurs déstabilisants viennent s’ajouter : l’évolution du prix des matières premières et de l’énergie, la nouvelle réduction des délais de paiement pour les secteurs dérogatoires de la LME, la fin de certaines mesures de soutien public. « Dans ce contexte, indique Ludovic Sénécaut, président du directoire d’Euler Hermes SFAC, la baisse des défaillances attendue grâce au rétablissement graduel des volumes d’activité pourrait rester limitée et s’inscrire à - 3 % en 2011 ».Il précise : « Pour 2011, cinq filières nous paraissent particulièrement sensibles au choc des matières premières : la filière cuivre avec notamment toutes les industries électriques, la filière métallurgie, les industries dérivées du pétrole, la sous-traitance automobile et enfin le BTP, qui doit faire face à des marches signés dans des conditions de prix bas, avec des prix fermes et non révisables pour les entreprises en aval. »