DossierÉclairage : comment réduire sa facture de 30 %
4 - Coup de projecteur sur la ville de Toulouse
À l'instar de plusieurs autres grandes villes françaises, Toulouse mène actuellement un important chantier pour redimensionner son réseau afin d'accueillir les technologies qui optimiseront son éclairage. Un travail qui a débuté par quelques améliorations de l'existant.
"Le travail mené jusqu'alors consistait à abaisser la hauteur des luminaires ; les appareils étaient donc plus directifs et éclairaient vers le bas. On s'est aperçu que ce type d'initiative avait pour conséquence de ne plus éclairer les façades, car seul le sol était éclairé. Certaines rues étaient donc plongées dans le noir, provoquant une montée du sentiment d'insécurité. Nous avons donc décidé de rééclairer un peu", explique Émilion Esnault, conseiller municipal en charge de l'éclairage public à la mairie de Toulouse.
La ville a décidé de moduler l'éclairage, via des leds bipuissance, en fonction des usages et des heures et diminuer ainsi drastiquement sa facture d'électricité. "Nous économisons à peu près 30% et 1 GWh par an. Nous voulons aller encore plus loin en baissant l'éclairage aux heures où il n'y a personne, tout en pouvant le rallumer si quelqu'un passe. Là où nous pouvons gagner encore plus, c'est en remplaçant des luminaires anciens à ballon pour réaliser une économie de 80 %."
La fiabilité du matériel avant le coût
La ville, qui vient de signer une convention "ville intelligente" avec des PME, travaille actuellement sur le développement d'une technologie permettant de détecter les formes, plus fine que la "simple" détection de présence. Sur un marché devenu ultra-concurrentiel, difficile de distinguer le bon grain de l'ivraie et miser sur les bons prestataires. "Nous faisons souvent des essais pour être certains de la robustesse du matériel. Ce n'est donc pas forcément le coût, que nous regardons, à l'achat, mais la fiabilité du matériel pour ne pas avoir à le changer dans deux ans", ajoute l'élu.
Joël Lavergne, responsable du domaine éclairage public de la ville de Toulouse, précise : "Nous essayons de travailler avec des fabricants référencés ayant une certaine expérience et de définir avec eux en amont les problématiques urbaines sur le terrain que nous espérons voir traitées dès la conception de l'appareil (vibrations, températures, joints, qualité réseau électrique...)". La led, appareil 100% électronique, étant très sensible aux perturbations sur les réseaux.
Toulouse, c'est...
* 67 000 points lumineux sur 47 000 supports.
* 4 000 appareils led.
* Facture EDF : 4,3 Md€.
* Régie interne et contrats de travaux avec entreprises externes (pas de contrat global).