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[Centrale d'achats] La réponse de Jérôme Thomas (UGAP) au Parisien

Publié par Audrey Fréel le | Mis à jour le
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Le mois dernier, un article du Parisien a pointé le fait que certaines fournitures de bureau étaient proposées à des tarifs plus élevés dans le catalogue de l'Union des groupements d'achats publics (Ugap) que dans le commerce traditionnel. Jérôme Thomas, directeur général adjoint de l'UGAP, revient sur cette polémique et nous explique comment sont fixés les prix au sein de la centrale d'achat.

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Comment expliquez-vous ces différences de prix avec le commerce traditionnel ?

Ne faisons pas de conclusions trop hâtives à partir d'un exemple isolé. Nous pouvons exposer des références commercialisées par nos soins à des tarifs bien plus compétitifs que ceux affichés par certaines grandes entreprises de distribution. Il faut avant tout comparer ce qui est comparable. Les prix du secteur privé de la grande distribution et de la vente à distance peuvent être négociés et des remises et promotions peuvent être appliquées à tout moment. Alors que nos prix publics sont issus des résultats d'appels d'offre. S'agissant des fournitures qui ont alimenté la polémique, nous comparons en permanence nos prix par rapport aux grands acteurs de la vente en ligne. Il peut nous arriver de décider de suspendre la commercialisation de certaines références quand nous constatons un dépositionnement. C'est une démarche exigeante pour un établissement qui dispose d'un catalogue de plus d'un million de références mais nous nous y astreignons. Par ailleurs, nous proposons un catalogue assez large de produits qui résulte de mises en concurrences. Il est donc tout à fait normal que certaines références soient plus ou moins chères. Les cahiers des charges des appels d'offres incluent aussi des critères sociaux et environnementaux, ce qui peut impacter les prix. Pour rappel, les acheteurs publics n'ont aucune obligation de passer commande auprès de l'UGAP ou de toutes autres centrales d'achat. Il convient à l'acheteur de faire son choix en conscience.

Des baisses de prix sur certains produits sont-elles envisageables ?

Les appels d'offre sont lancés ou renouvelés dans un contexte économique plus ou moins favorable. Tous les acheteurs publics ont fait le constat que la période post Covid n'était pas la plus favorable pour la performance achat dans un contexte de fortes pressions inflationnistes. La situation actuelle s'inscrit progressivement dans une forme de normalisation avec des prix qui retrouvent de la compétitivité. L'UGAP reste de toute manière particulièrement vigilante quant au positionnement prix des produits et services que nous proposons aux organismes publics qui nous font confiance.


Quels sont les avantages pour les acheteurs publics de faire appel à l'UGAP ?

En achetant à l'UGAP, la collectivité recherche avant tout une prestation dernier kilomètre. Derrière notre prix, il y a un contrôle qualité, le service après-vente, la livraison mais aussi toute une équipe d'acheteurs et de juristes qui veillent à l'application des règles de la commande publique. Nous offrons également un gain de temps appréciable dans l'action publique car le lancement d'un appel d'offre représente a minima 6 mois de travail. Nos clients peuvent accéder aux 3 250 marchés sans avoir à conclure de marché. Ils sont dispensés de leurs obligations de publicité et de mise en concurrence.


Début novembre, Laurent Saint-Martin, le ministre chargé des Comptes publics, a annoncé avoir diligenté une mission de l'inspection générale des finances pour étudier les prix auxquels les pouvoirs publics achètent leurs fournitures. Avez-vous été contacté par l'inspection générale des finances ?

Nous avons été informés que le démarrage de cette mission était imminent et nous serons heureux de participer activement à cette évaluation qui permettra d'éclairer le rôle des centrales d'achat dans la performance de l'achat public.

 
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